Bestiaire complet des Terres désolées
Bonjour, estimé lecteur ! Dans ce guide, vous découvrirez une liste complète des majestueuses créatures et autres abominables aberrations qui vivent de ce côté de l'Océan toxique. Ménagerie mutante est, avant tout, destiné à informer et à éduquer. Mais il se veut aussi un manuel de survie pour tous ceux qui se trouvent fréquemment nez à nez avec des crocs ou des griffes particulièrement hostiles. J'espère que ce livre vous aidera à mieux connaître les animaux extraordinaires qui errent dans nos campagnes brûlées et qu'il vous servira dans votre quête présumée de longévité dans une terre qui - c'est évident - fait tout pour écourter notre existence ! J'ai recueilli moi-même, au cours de trente années de recherche sur le terrain, toutes les informations compilées ici.
Durant ce temps, j'ai parcouru la plupart des paysages poussiéreux situés entre les deux côtes. J'ai côtoyé ou affronté bon nombre de bestioles plus ou moins monstrueuses, les blessures parfois mal cicatrisées que je porte en témoignent. Tout cela - l'œuvre de ma vie, en quelque sorte - pour que vous, lecteur, puissiez être mieux préparé et plus en sécurité une fois ce livre entre vos mains. Cette encyclopédie complète sur les mutants est une arme, celle de la connaissance ! Puisse celle-ci rendre votre existence dans les décombres de la civilisation un peu moins amère.
Dell Lincoln
Entrée 01 : Castors
Entrée 02 : Mouches-bouffies
Entrée 03 : Mutstiques
Entrée 04 : Exploccinelles
Entrée 05 : Brahmines
Entrée 06 : Renards
Entrée 07 : Chiens courants
Entrée 08 : Iguanes
Entrée 09 : Sangsues
Entrée 10 : Radtons-laveurs
Entrée 11 : Vipèrradiées
Entrée 12 : Radcafards
Entrée 13 : Radcerfs
Entrée 14 : Cradpauds
Entrée 15 : Rats
Entrée 17 : Écorcheurs
Entrée 18 : Dauphins
Entrée 19 : Félifernaux
Entrée 20 : Bêtamiels et Mutabeilles
Entrée 21 : Famille des Fangeux
Entrée 22 : Opossums
Entrée 23 : Chouettes effraies
Entrée 24 : Faisans
Entrée 25 : Ravageurs
Entrée 26 : Caprads
Entrée 27 : Radscorpions
Entrée 28 : Rats musqués
Entrée 29 : Requins-goules
Entrée 30 : Putois
Entrée 31 : Ânes
Entrée 32 : Vers plats flottants
Entrée 33 : Gargouilles
Entrée 34 : Blairoactifs
Entrée 35 : Graygognes
Entrée 36 : Radraignées
Entrée 37 : Calmars mutants
Entrée 38 : Écureuils
Entrée 39 : Darillons
Entrée 40 : Punaises
Entrée 41 : Dindes
Entrée 42 : Ansériformes
Entrée 43 : Baleine-goule /li></ul>
Entrée 44 : Yao guai
Entrée 45 : Wanamingos
Entrée 46 : Lophius
Entrée 47 : Barbiers
Entrée 48 : Barracudas
Entrée 49 : Chairs-loques
Entrée 50 : Bobtails
Entrée 51 : Raies démons
Entrée 52 : Rôdeurs des brumes
Entrée 53 : Égrayvisses géantes
Entrée 54 : Gobeurs
Entrée 55 : Bernard-l'ermite
Entrée 56 : Radiomæduse dela
Entrée 57 : Krakens
Entrée 58 : Flottants destroyers
Entrée 59 : Radpoulets
Entrée 60 : Radquins-marteaux
Entrée 61 : Radlapins
Entrée 62 : Tortues de mer
Entrée 63 : Tiques
Entrée 64 : Wendigos
Entrée 65 : Fourmis
Entrée 66 : Vers de sang
Entrée 67 : Brahmiluffs
Entrée 68 : Grillon des grottes
Entrée 69 : Grenouille à dard
Entrée 70 : Éléphants
Entrée 71 : Empaleurs
Entrée 72 : Férogators et autres crocodiliens
Entrée 73 : Grayzelles
Entrée 74 : Girafes
Entrée 75 : Goulerilles
Entrée 76 : Hyènes
Entrée 77 : Mants
Entrée 78 : Varans
Entrée 79 : Nightunters
Entrée 80 : Piranhas mutants
Entrée 81 : Ararads
Entrée 82 : Zèbres
Imaginez que le monde prend feu sans que vous y soyez pour quelque chose. Et donc, vous et votre espèce êtes maudits pour l'éternité par la présence d'excroissances osseuses et d'épines tordues qui, jaillissant de chaque centimètre de votre corps, déchiquètent votre chair, pour toujours et à jamais. Tel est, cher lecteur, le destin tragique du castor, une souffrance éternelle.
Castor canadensis est un grand rongeur herbivore semi-aquatique que l'on trouve sur la majeure partie de ce qui s'appelait l'Amérique du Nord. Il n'a pas subi de changements anatomiques radicaux depuis la Guerre, hormis les pointes saillantes déjà mentionnées. Il se nourrit surtout d'écorce et adore la flotte. Son habitat se concentre sur les rives des lacs et des rivières et il évite tout contact, tant avec ses prédateurs qu'avec l'homme. Menacé, il se réfugiera dans les sous-bois ou se jettera à l'eau ; acculé, il tentera de frapper ses assaillants avant de s'enfuir pour se mettre en sécurité. Si vous essayez d'attraper l'un de ces ingénieurs de la nature, faites attention à vos mains !
Si vous pensez que la version la plus ennuyeuse d'une mouche est celle qui bourdonne sans cesse à vos oreilles par un après-midi d'été chaud et moite... attendez de rencontrer l'une de ces vilaines bestioles.
Elles sont l'un des parasites les plus répandus et des plus répugnants. Ce sont des diptères, mais on hésite encore à les classer comme descendant de la mouche commune (musca domestica) ou du taon piqueur (tabanus), la première hypothèse étant toutefois plus solide.
Leur nom dépeint bien ces mutantes gonflées et bulbeuses à la carapace d'un vert maladif. Elles renferment une glande unique qui leur permet de conserver une vitesse de vol impressionnante et un équilibre relatif malgré leur corpulence. Si l'image qui vous vient à l'esprit est celle d'un bourdon mal dégrossi, vous n'auriez pas tort.
Les taons d'avant-guerre étaient des charognards. Les mouches-bouffies sont, en premier lieu, des prédateurs agressifs qui, si l'occasion se présente, se nourriront de cadavres. Elles possèdent un dard allongé et un abdomen rempli de larves en gestation, qu'elles peuvent faire jaillir lorsqu'elles repèrent une victime. Les pupes se fixent sur la cible et la déchirent, diffusant une neurotoxine incapacitante qui peut immobiliser de grandes proies, mais qui se révèle sans effet sur les humains et ne provoque qu'une nécrose mineure près de la blessure. Toutefois, comme elles attaquent souvent à plusieurs, un assaut soutenu pourrait s'avérer mortel.
Elles préfèrent vivre dans des environnements vénéneux, comme les fosses d'aisances qui contiennent des déchets radioactifs, mais peuvent se contenter de n'importe quel biome.
Si vous êtes écœuré à l'idée d'un hideux ballon flottant qui crache sur vous sa progéniture, rassurez-vous. On peut facilement les éliminer avec une arme légère ou une grosse tapette. Soyez toutefois très attentif si vous faites face à un groupe de ces bestioles. Du fait de leur vol rapide et erratique, les toucher reste difficile. Les fusils à pompe sont donc à privilégier pour les éclater, d'autant qu'elles aiment s'approcher de leur proie sans souci du danger éventuel. Abritez-vous, évitez les larves et attendez qu'elles soient à bonne distance pour les exploser.
Je ne vais pas vous mentir, c'est plutôt personnel avec eux. Beaucoup de ressentiment.
Ce sont des moustiques mutants géants des marais qui sévissent dans les Terres désolées de l'après-guerre. Comme leurs prédécesseurs, ils disposent de six longs membres à double articulation, une paire d'ailes finement nervurées, un sac abdominal extensible et un proboscis pointu placé entre deux yeux globuleux. Ils atteignent la taille d'un chien et ont généralement une coloration grisâtre ou rosâtre. Ils attaquent en essaim, entourant leurs proies avant de les percer de leur rostre semblable à une aiguille pour s'en nourrir. Prédateurs efficaces, ils peuvent cracher du sang irradié pour se défendre.
Ils constituent une menace moyenne dans les Terres, les indigènes ayant appris à s'en débarrasser sans trop de problèmes. Comme d'autres insectes mutants, les mutstiques ne sont dangereux pour des animaux plus importants que si ils peuvent les surprendre en grand nombre. Vous pouvez en disposer aisément si vous les voyez arriver, mais ne vous faites pas coincer dans un espace restreint ou vous risquez une mort rapide par exsanguination.
Je n'ai jamais été fan des coccinelles. Dans la maison de mon enfance, on trouvait beaucoup d'asiatiques non mutées. Elles rampaient sur les murs et empuantissaient l'air de leurs phéromones. Elles ne cessaient de pilonner ma pauvre tête de gamin de dix ans pendant mes séances de rédaction nocturnes, à côté de la lampe, ce qui n'a pas amélioré mon opinion à leur sujet. Je suppose que je n'ai pas réalisé la chance que j'avais à l'époque, car la plupart de ces monstres explosent désormais. Au moins, les grosses sont plutôt mignonnes - si l'on omet le fait que ce sont des bombes ambulantes dotées d'une soif inextinguible de sang.
Ce sont des barils de poudre cramoisis qui sillonnent les étendues sauvages, à la recherche du repas suivant ou de leur prochaine demeure. Découvrez les exploccinelles... vous allez les détester. Elles sont bien plus grosses que les normales et beaucoup plus détonantes. Inoffensives à première vue, ces bestioles sont 50 fois plus méchantes. Rapides, bien protégées par leur carapace, elles sont vindicatives et réservent une sanglante surprise à celui qui parvient à les battre et à les réduire en bouillie. Elles ont la fâcheuse habitude d'exploser lorsqu'elles reçoivent un coup violent, produisant un nuage de débris d'exosquelette et de viscères corrosifs.
Ces mutantes seraient originaires du Midwest - côté Grands Lacs -, selon de vieilles archives de la CdA qu'un contact interne a pu, hum, me " procurer " . Quand elles sont apparues peu de temps après la chute des bombes, elles étaient plus courtes et ont servi de munitions à des habitants de la région un peu timbrés. Je dirais aux plus sceptiques de mes lecteurs que des rapports de l'Enclave sur lesquels je suis tombé dans l'ouest du Maryland confirmaient cela. Les juvéniles d'aujourd'hui sont assez petites pour se prêter à l'exercice. Du coup, certains combattants des Terres désolées élèvent les larves pour en produire des versions militarisées. On peut en trouver parfois sur certains marchés.
N'oubliez pas que ces bombes à six pattes sont plus dangereuses juste avant de mourir, entrainant souvent une explosion en chaîne de plusieurs de leurs congénères voisines. Éloignez-vous à temps dans ce cas. Les fusils sont les plus pratiques pour éliminer ces bestioles. Laissez-les se regrouper, chargez votre plus grosse chevrotine et que la physique fasse le reste ! Mais la méthode la plus efficace peut aussi être la plus risquée, veillez à ne pas perdre un ou trois membres.
Vous les connaissez, vous les aimez et aucun parmi nous ne pourrait s'en passer. Elles sont la pierre angulaire de notre civilisation postapocalyptique !
Les brahmines sont des vaches mutantes issues de la variante américaine de bétail originaire de l'Inde. Elles possèdent deux têtes, une peau rouge vif, d'énormes pis et, dans le cas des mâles, de grandes cornes et de quatre testicules (sans rire). Elles sont aussi dotées de huit cavités stomacales, ce qui fait d'elles des puits sans fond sur quatre pattes. Bien que cela soit assez rare, certaines peuvent naître avec une tête unique, ce que certains indigènes considèrent, ironiquement, comme une mutation.
Celles élevées dans toutes les Terres désolées de l'Amérique d'après-guerre fournissent de la viande, du lait, du cuir, de l'engrais et de la force physique. Elles font non seulement partie intégrante de la vie des fermes et des colonies, mais aussi des caravanes de commerce et de ravitaillement qui les relient. Presque toutes, depuis les petites unités indépendantes jusqu'aux énormes conglomérats comme la Crimson Caravan Trading Company, utilisent des brahmines de bât pour transporter les marchandises et les cargaisons.
On peut trouver des troupeaux sauvages à travers le pays, qui se nourrissent de végétation morte et souillée et de pas grand-chose d'autre, et sont capables de survivre avec très peu d'hydratation. Si certains de ces bovidés peuvent devenir fous et attaquer tout ce qui s'approche de trop près, la plupart sont très dociles.
Les renards. Ils ont... hum, connu des jours meilleurs.
Le renard roux est un petit mammifère qui se nourrit de différents nuisibles, rongeurs, reptiles, oiseaux et autres proies modestes. Bien qu'il préfère un régime carnivore, c'est un omnivore qui peut manger des fruits et des légumes. Les spécimens des Terres désolées sont pas mal irradiés et ont perdu une grande partie de leur fourrure. On ne constate cependant pas de traces de mutation extrême. Les déformations physiques qui font que le goupil semble chauve et émacié sont des dégénérescences mineures qui se sont produites, au fil des générations, par exposition constante aux rayons gamma. Tous les animaux de l'Amérique contemporaine connaissent de tels changements. Les renards sont vifs et agiles sous leurs dehors fragiles. Ils décampent dès qu'ils perçoivent une menace.
Leur viande est d'excellente qualité, alors attrapez-les si vous le pouvez. Évitez simplement les morceaux altérés si vous ne souhaitez pas accompagner votre repas d'une dose de Radaway.
Les chiens des Terres désolées ont souvent mauvaise réputation. En réalité, la plupart ne sont que des variantes plus rustiques des animaux que nous aimons tous. Certaines légendes évoquent toutefois des animaux altérés, lourds et menaçants, cauchemardesques comme des hyènes ou imposants tel le Yao Guai, qui ressembleraient vaguement à des loups. Ce que vous devez savoir, c'est qu'ils existent réellement, et qu'ils chassent l'homme par plaisir.
COYOTES
Canidés originaires d'Amérique du Nord. Ils s'apparentent aux loups, bien que de taille plus modeste. Ils sont plutôt carnivores et dévorent tout ce qui est plus petit qu'eux. Prudents par nature, ils évitent généralement les gibiers plus gros qu'eux, sauf lorsqu'ils sont en meute, avec leurs semblables ou d'autres chiens courants.
Aucune mutation ne semble avoir affecté les coyotes des Terres désolées. On peut facilement s'en débarrasser, bien qu'ils soient rapides, agiles et fougueux. Gardez-vous de les affronter en groupe, notamment hétérogène. Leur vitesse leur permet de faire chuter les proies, pendant que loups et bâtards infligent les vrais dégâts. En général, éliminez-les plutôt à distance afin de pouvoir vous concentrer après sur les véritables menaces. L'alternative est de tirer sur les plus gros et les plus méchants de la meute et laisser ensuite les coyotes, plus lâches, déguerpir vers le soleil couchant.
CORNIAUDS
Chiens domestiques altérés suite aux retombées atomiques, ils en ont conservé les comportements. Leur mauvaise réputation provient, d'abord, de leur apparence malveillante et sinistre, puis de la flopée de bâtards sauvages qui ont envahi les Terres et qui constituent une vraie menace pour les indigènes. Les préjugés ont la vie dure dans ce monde postapocalyptique, même si les corniauds sont ni meilleurs ni pires que des canidés non mutés.
On peut les domestiquer, les dresser, et tous les habitants - pillards, mercenaires ou fermiers - en ont apprivoisé pour répondre à leurs besoins spécifiques. Malgré leurs altérations parfois répugnantes, ces animaux peuvent accomplir de nombreuses tâches ou simplement servir de compagnons. J'ai pu constater que les groupes et les factions militaristes les adoptaient plus fréquemment et les utilisaient comme gardes ou chiens d'attaque. Ceci doit sans doute contribuer encore plus à leur mauvaise image de mutants sauvages et violents.
Les corniauds en liberté peuvent présenter une réelle menace. Ils sont connus pour s'agréger à de grandes meutes avec d'autres chiens courants, loups ou coyotes, et en constituer le gros des troupes. Leur apparence émaciée ne doit pas vous induire en erreur, ils sont forts et mieux vaut alors trouver un endroit plus élevé d'où vous pourrez les affronter en leur interdisant de vous encercler. S'ils vous attaquent de loin, posez des pièges ou utilisez des explosifs, car, comme ils chargent en groupe, briser leur structure est ainsi facile. Les corniauds sauvages sont téméraires, donc aucun d'entre eux ne cherchera à s'enfuir. Faites le plein de munitions, prévoyez un fusil à pompe de rechange et aiguisez votre machette... ils se battront jusqu'au dernier.
CHIENS MUTANTS
Ils ont subi de graves altérations à la suite d'une exposition au virus de l'évolution forcée. Massifs, verts et musclés, ils sont des compagnons fidèles à leurs maîtres super-mutants, et agissent sous leurs ordres de la même manière que des chiens normaux entraînés. La rumeur court qu'ils pourraient être apprivoisés, mais personne n'a jamais réuni de preuves formelles pour étayer cela. Je n'ai jamais rencontré, au cours de mes voyages, un tel animal domestiqué par un humain et il ne m'est jamais venu à l'esprit de tenter de le faire. Je ne vous recommande pas non plus de vous y risquer.
On les trouve presque toujours associés à des super-mutants, en groupe de trois au maximum. Quelques spécimens sont retournés à la nature et on peut les voir errer dans la campagne, ou s'agréger dans des meutes avec d'autres chiens courants. Ils sont une menace en permanence, de par leur force fabuleuse, leur vitesse et leur résistance inégalée, auxquelles s'ajoutent leurs rangées de dents radioactives. Au sein d'un groupe, ils joueront le rôle d'éclaireurs efficaces et de premières lignes dévastatrices. Leur hurlement décourage les adversaires tout en donnant l'alerte aux méchants alentours, et on doit donc les éliminer en premier et rapidement. Je recommande l'utilisation d'un fusil de gros calibre à longue portée ou d'une arme d'assaut automatique dotée d'un chargeur suffisant. Une bête imposante comme celle-ci mérite une puissance de feu écrasante.
LOUPS
Ce sont de grands canidés carnivores qui ressemblent beaucoup à leurs congénères d'avant-guerre. Si certains d'entre eux n'ont pas muté, les facteurs environnementaux en ont altéré un grand nombre, bien que cela ne soit pas toujours visible. Ils sont devenus plus robustes et évoluent aisément dans les zones radioactives où ils vivent. Ils sont agiles et peuvent se montrer très agressifs lorsqu'ils sont provoqués.
Ils opèrent en meute, qui peut être mixte par association avec des corniauds ou des coyotes. Là, ils frappent fort, excellent dans l'art d'encercler les proies et reculent rarement. Si vous croisez un tel groupe hétérogène, occupez-vous d'abord d'eux. Si vous avez affaire à une horde entière de loups, j'espère que vous possédez une arme puissante. Ces créatures sont coriaces et il peut être suicidaire d'en affronter plusieurs à la fois. La meilleure tactique est de les séparer de leurs congénères et les traiter individuellement. La mise en place de plusieurs couches de pièges peut également s'avérer efficace. Enfin, en cas d'échec, prévoyez des renforts. Seuls des chasseurs expérimentés pourront envisager d'éliminer une tanière de tels animaux sauvages.
LOUPS DES DÉCOMBRES
On les a d'abord observés dans les Terres désolées de la capitale, quelque temps après la chute des bombes. À peu près à la même époque, des récits des Appalaches évoquaient la présence d'un "Blue Devil". En fait, nous avons peu d'éléments concernant ce mutant, mais il possède des ressemblances notables avec les loups-garous. On avait repéré ces derniers précédemment, mais le Diable Bleu existe en tant que cryptide dans la conscience culturelle américaine depuis bien avant la guerre, alors que les garous sont définitivement postérieurs à l'apocalypse. Quant à savoir si l'on parle d'une seule espèce ou non, je ne peux l'affirmer avec certitude.
Depuis ces premiers rapports, les témoignages sont de plus en nombreux portant sur des loups très altérés, bipèdes ou quadrupèdes, rapides et féroces. Des caravanes de voyageurs ont fait des récits détaillés d'attaques par des hordes mixtes, menées par des apex prédateurs de grande taille, dont les hurlements lancinants et funèbres donnaient le signal de l'assaut. Pendant des années, on a estimé que ces créatures relevaient de la légende, à l'instar des Écorcheurs, des wendigos et des wanamingos. Mais les légendes ne vous laissent pas une vilaine cicatrice en forme de griffe et des lésions nerveuses permanentes.
En vérité, les loups des décombres sont rares et vivent reclus. On ne sait d'où provient leur mutation, expériences avec la VEC, exposition à d'importantes radiations ou facteur génétique. Quelle qu'en soit la cause, intégrés dans une meute, ils en prennent aussitôt le commandement et leur intelligence, bien qu'animale, semble supérieure à celle des autres chiens courants. Ils peuvent ainsi mener leur horde contre des groupes similaires ou s'attaquer à des villes et des colonies. Dans l'ensemble, débarrassez-vous d'eux dès que vous les croisez.
Mon conseil pour leur faire face est simple : sortez votre plus gros flingue et abattez-les en premier. Ils sont les garants du moral, de la détermination et de la coordination de la meute et tout ceci disparaîtra avec eux.
Les indigènes devraient avoir être honte d'avoir mis en brochettes ces créatures qui n'ont jamais nui à personne ! Iguana Bob a eu sans doute raison de les remplacer par de l'humain... Bien qu'il en a aussi fait avec de l'iguane. Hum... Peut-être est-ce une nouvelle histoire sans héros.
C'est une petite créature tristement célèbre. Lézard herbivore commun dans le cône sud du continent, on le trouvait dans toutes les animaleries des États-Unis. Il erre désormais en grand nombre dans les Terres désolées et les indigènes apprécient sa chair. Mais certains commerçants et bouchers malveillants ont voulu profiter de cet engouement pour la remplacer par des bouchées d'origine douteuse. Ainsi du dénommé Iguana Bob Frazier qui, dans le sud-ouest du pays, aux alentours de 2161, faisait passer des découpes de viande humaine pour des morceaux de saurien. Quand cela s'est su, la profession n'eut pas d'autres solutions que d'embrocher entièrement les bêtes pour rassurer sa clientèle sur la provenance de ces friandises. Cette histoire a contribué à la mauvaise réputation actuelle de l'animal et les craintes n'ont pas été dissipées avec l'existence de la franchise Son of Bob's Iguana Bits dans la RCN.
Cette affaire de cannibalisme a desservi la viande d'iguane, qui est pourtant une nourriture de qualité. Le reptile s'est bien adapté à notre nouveau monde et a gentiment proliféré, bien mieux que d'autres espèces exotiques. Ses écailles sont devenues plus épaisses et plus denses, les transformant en une sorte d'isolant, qui permet à cet animal à sang-froid de conserver sa chaleur corporelle et d'hiberner correctement, même dans les conditions extrêmes de notre climat. Donc, si vous êtes certains de la provenance de votre brochette, dévorez-la !
Pour ma part, je les trouve bien trop mignons pour envisager de les manger.
Franchement, c'est à la fois choquant et impressionnant que les sangsues, malgré tous les obstacles, aient réussi à devenir encore plus répugnantes !
Elles sont le fléau des marais et des zones humides des Terres désolées. Ces gros vampires sont rapides, fuyants, très belliqueux et attaquent tout ce qui bouge. Une créature altérée peut utiliser le sang de ses victimes pour restaurer sa propre vitalité et, si l'on ne comprend toujours pas l'origine et la nature de ce pouvoir, on sait que cela la pousse à en absorber en permanence.
Certains de mes collègues estiment que, sans un apport constant de sang oxygéné et riche en nutriments, elles dépériraient. Le principe qui gouverne leur régénération pourrait être une sorte d'effet Ouroboros, corrodant rapidement la constitution de la sangsue si elle n'était pas en mesure de satisfaire son appétit. Je privilégie l'hypothèse que leurs mutations sont basées sur le métabolisme, qu'elles augmentent leur sensation générale de faim et brûlent l'énergie aussi vite qu'elle est consommée. Mais comprendre ce phénomène pourrait être une porte d'entrée pour améliorer notre propre facteur de guérison naturelle. Ce serait une bonne chose de ne plus avoir à s'injecter en permanence des stimpaks dans le corps.
Les autres habitants des Terres la méprisent ou la craignent pour sa morsure vicieuse, ses capacités de régénération et son appétit gargantuesque . Comme elles se déplacent presque toujours en bande, je vous recommande de ne les affronter que si vous avez beaucoup de munitions de rechange et que votre arme est équipée d'un très gros chargeur. Un unique animal est déjà un problème, mais un paquet pourrait bien être votre DERNIER problème.
Ce sont des bouffeurs d'ordures têtus et téméraires qui tentent d'attaquer pratiquement tout ce qui se trouve sur leur chemin. Mais cela reste au niveau de l'intention, tant les occupants de monde stérile considèrent les radtons-laveurs comme des jouets à mâcher. Et j'en serais malheureux pour eux s'ils ne vivaient pas leur âge d'or.
C'est l'un des ravageurs les plus connus des Terres. Les radiations ont provoqué une importante perte de fourrure qui leur donne cet aspect emblématique d'"écorchés vifs". Ces fauteurs de trouble combinent une taille réduite, un énorme appétit pour presque tout et un comportement de voyou, ce qui en fait une créature unique. Un nuisible grand comme trois pommes qui s'en prendra à un Écorcheur comme s'il s'agissait d'un vulgaire radcafard.
Une bande de ces espiègles petits monstres ne représentera jamais une menace réelle pour un indigène compétent, mais nous devons les respecter pour leur ténacité à toujours essayer. Une fois ceci fait, un bon coup avec ou sans arme sur l'un d'entre eux verra leur groupe s'éparpiller un peu plus loin afin de repenser ses plans. C'est le drame du radton-laveur - une personnalité bien trop grande dans un corps minuscule et ratatiné.
Toutes ces années durant au fil de mes voyages, je n'ai jamais rencontré de créatures plus agressives que les serpents. Des vipères mutantes du sud-ouest aux vipèrradiées de l'Est, elles sont toutes enragées. Tant, en fait, qu'elles réussiraient à vous convaincre que vous le méritez !
Elles sont issues d'une mutation du serpent à sonnette commun que l'on trouvait dans l'est de l'Amérique du Nord. À mesure que leur taille augmentait, la puissance de leur venin diminuait, tandis que tous leurs divers attributs physiques se renforçaient. Les vipèrradiées sont des prédateurs rapides et frénétiques, qui soulèvent terre et débris lorsqu'elles se lancent à la poursuite de leurs proies. Et "rapide" n'est pas seulement le mot clé de ma phrase précédente, c'est quasiment un euphémisme. Leurs muscles leur permettent de se propulser sur le sol avec une inertie comparable à celle de très peu d'autres mutants des Terres désolées.
Bien que vives et difficiles à détecter dans les hautes herbes ou les sous-bois, la plupart d'entre elles se font remarquer par leurs bruyants claquements de langue et la quantité excessive de poussière qu'elles engendrent lorsqu'elles se meuvent. À ces signes, je vous recommande de les flinguer à distance ou de les soumettre à une pluie de balles de catégorie 5 avec une arme automatique. Elles peuvent sembler coriaces, mais elles sont plus habiles à frapper fort qu'à encaisser les coups. Abattez-les avant qu'elles ne deviennent un problème. Et en cas d'échec, n'oubliez pas que ces cordes mortelles... ne peuvent pas ouvrir les portes.
Parmi les animaux que j'ai du mal à aimer, on trouve ceux-ci. Répugnants, sales et voraces, tout mon être les rejette. Au moins, ils sont faciles à détruire.
Les blattes américaines irradiées sont communément appelées radcafards et ont une taille supérieure à celle qui était la leur avant-guerre. Cela ne veut pas dire que les variantes non mutées n'existent plus. Au contraire, elles sont très répandues.
Ils sont donc à peu près normaux sauf qu'ils ont la grosseur d'un chat domestique. Leurs ailes ne leur permettent pas de voler, mais, selon certains, elles leur serviraient à communiquer. Je ne suis pas sûr que ces hypothèses soient fondées. On les trouve généralement dans les zones sombres, humides ou irradiées, comme de vieilles ruines, des environnements ou installations souterrains et les réseaux d'égouts. En tant que tels, ils ont pu devenir des ravageurs occasionnels dans certains Abris, à l'époque où la majeure partie de l'humanité était encore coincée sous terre.
Les radcafards évoluent souvent en groupe, ce qui représente leur plus grand avantage. Ils mangent des déchets ou des charognes, mais peuvent s'attaquer à des créatures vivantes isolées. Ils sont territoriaux et plutôt agressifs, mais ne sont pas dangereux. C'est une nuisance mineure dont on vient à bout avec tout objet contondant ou, même, à mains nues. Leurs entrailles sont bénéfiques dans le traitement des empoisonnements aux radiations. Leur chair est comestible, mais sa qualité en fait surtout une nourriture de survie.
Maintenant, si vous avez besoin de mes conseils pour lutter contre eux, vous n'êtes peut-être pas vraiment armé pour explorer les Terres désolées.
Ah oui, l'humble radcerf. Hideux, bruyant et pathétique. Mais sacrément bon à manger !
Ce sont des herbivores à deux têtes, descendants de cervidés sauvages. Chacune peut agir indépendamment de l'autre, à l'instar des brahmines. Dicéphales, ils sont aussi hexagambistes et portent deux pattes déficientes sur leur poitrine, molles et inutiles. Leur corps a subi une importante perte de poils, et ceux qui restent sont de couleur terne. Les jeunes ont encore presque tout leur pelage, d'une teinte nettement plus saine que celui des adultes. Plus les radcerfs sont âgés, plus ils sont grands et plus ils présentent des anomalies et des marques de dommages causés par les radiations.
Dans l'ensemble, ce sont des créatures peureuses qui s'enfuient au premier signe de danger. Parfois, un animal plus sauvage ou plus altéré émerge au sein d'un groupe et peut s'avérer un adversaire mortel lors d'un affrontement. On peut mesurer sa combativité en observant bien la bête. Si elle est couverte de kystes et de pustules et brille sous l'effet des radiations ou - Dieu nous en préserve - possède de longs crocs vampiriques, vous n'êtes pas en présence d'un trouillard.
Les radcerfs, qui errent en troupeau de quatre ou plus, sont une source de nourriture cruciale pour les indigènes et les mutants, tout le monde les traquent, des survivalistes aux pillards. Leur importante population supporte ces prélèvements, quel que soit l'écosystème. Le nombre de chasseurs de cerfs ayant considérablement diminué depuis la guerre, c'est à nous tous qu'il incombe désormais de prévenir leur prolifération.
Peu de choses peuvent frapper aussi fort ou supporter autant de coups que ces gros bâtards verruqueux. Si vous en croisez un dans la nature, le mieux à faire est de passer son chemin. À moins de disposer d'une puissance de feu de type militaire ou d'un groupe de soutien lourdement armé, vous n'aurez pas moyen de gagner le combat. Bien sûr, aucun amphibien ne devrait atteindre cette taille. Mais ce n'est sûrement pas vous qui pourrez corriger cela.
Ils ont été l'une des premières créatures à muter dans les années qui ont suivi la Guerre. À l'époque, ils n'étaient pas aussi grands, à peu près la taille d'un enfant humain. C'étaient déjà de méchants petits gremlins avec des dents, des yeux et des bras partout où ils n'auraient pas dû se trouver, mais ils ne représentaient qu'une menace moyenne. Leurs transformations se sont cependant aggravées dans le temps, et ils ont succombé à une forme virulente de gigantisme induit par les radiations. Aujourd'hui, le cradpaud est une amas aberrant d'yeux et d'appendices. Ces mastodontes visqueux sont présents dans toutes les Terres désolées et s'adaptent à la plupart des climats et des biomes. Pour en affronter un, il faut généralement disposer d'un flingue puissant, d'une armure assistée quasi impénétrable ou, dans l'idéal, des deux.
Mon conseil personnel : si vous devez néanmoins engager le combat avec l'un de ces abominables amphibiens, munissez-vous d'un fusil du plus gros calibre possible, postez-vous sur un terrain élevé et, à distance, envoyez une putain de dose en plein dans la masse centrale de leur front immonde. Inutile d'être téméraire, seulement plus intelligent.
Dans les endroits sombres et profonds des Terres désolées, on peut toujours compter sur la compagnie des rongeurs. On en trouve de toutes les formes et de toutes les tailles, souvent inquiétantes. Je vais tenter de vous présenter au mieux les différentes espèces, mais vous feriez bien de les considérer comme une seule et même grande famille répugnante et rageuse.
RATAUPES
Ce sont de gros rongeurs mutants, beaucoup plus imposants que les taupes d'avant le conflit, auxquels ils ressemblent beaucoup et dont ils possèdent peut-être l'ADN. Leur origine définitive est entourée de mystère, les théories allant des rats-taupes du désert altérés à la suite d'une forte irradiation, au croisement génétique malencontreux entre ours Kodiak et animal de laboratoire. L'hypothèse la plus répandue est que ces mangeurs de sable ont évité l'impact direct des explosions de la Grande Guerre en s'enfouissant dans le sol, mais que leur transformation a débuté après leur exposition aux radiations des retombées.
Leur taille peut varier entre celle d'un petit chat et celle d'un gros chien, voire plus. Ils sont équipés de griffes acérées et de dents tranchantes. Sauvages prédateurs, ils attaquent et déchiquètent tout ce qui passe à leur portée. On les trouve généralement en bandes d'une douzaine d'individus, mais ils peuvent également se joindre à des hordes composées des leurs, mais aussi de radrats et de rats cavernicoles. Malgré leur nature hostile et leur faible activité cérébrale, on peut domestiquer ces rongeurs. En fait, certains habitants des Terres désolées ont appris à les dresser et à les garder comme animaux de compagnie.
RATS CAVERNICOLES
Ce sont les membres les plus robustes de la famille. Leur présence dans les Terres désolées remonte, comme les rataupes et les bandicoots, aux premiers jours de l'apocalypse. Ces géants peuvent très vite creuser le sol pour surprendre leurs proies. Véritables T-Rex des nuisibles, les cavernicoles possèdent une tête bien trop grosse, des mandibules redoutables et des rangées de dents aiguisées. De tous l'espèce, ce sont eux qui sont capables de faire le plus de dégâts. Moins résistants que le rataupe, particulièrement robuste, leur puissance brute compense largement l'écart entre les deux. Après tout, la meilleure défense est toujours une bonne attaque - et leurs mâchoires sont tout ce qu'il y a de plus offensif !
RATPORCS
Si on a inventé les fusils à pompe, c'est sans doute à cause d'animaux comme eux. Lorsqu'on se retrouve face à une horde composite, la méfiance est de rigueur. Ces gros balèzes peuvent encaisser les coups et se précipiteront le plus souvent à l'avant de la bagarre. Comme ils mangent des munitions au petit déjeuner, ils peuvent, si vous n'y faites pas attention, permettre à d'autres bestioles comparativement plus petites de vous atteindre facilement. Le ratporc est un hybride de ces deux animaux, présents dans les Terres désolées depuis la chute des bombes. Attention, les plus grands et les plus robustes peuvent posséder grès et défenses et vous faire très mal s'ils décident de charger.
RADRATS
Ils ont pour origine la population de rats d'Amérique du Nord contaminée par les retombées atomiques. Ils sont plus gros et beaucoup moins poilus qu'avant-guerre, avec une peau pâle, de grandes incisives et des yeux froids et vitreux. Leur taux de radioactivité est très élevé si on le compare aux autres de l'espèce. Leur morsure, les lacérations causées par leurs griffes, ou même simplement l'exposition directe à l'animal dans certains cas, infligeront à la victime une bonne quantité de rads.
Ce sont des bestioles agressives, à l'instar des autres rongeurs mutants. Comme ils ne peuvent pas s'enfouir, leur tactique de combat se résume à attaquer, en silence et de front, leurs ennemis. Ils se déplacent en bandes et sont très résistants - notamment aux dégâts balistiques -, ce qui fait qu'un petit groupe peut aisément venir à bout d'une créature bien plus grande s'ils peuvent la surprendre. Les habitants des Terres désolées mal équipés ou les pillards qui ne se doutent de rien sont souvent des proies faciles pour les radrats. Mais ils sont bien moins dangereux si la puissance de feu est suffisante.
MUSARADS
Ces dernières peuvent être assez petites, mais elles pèsent lourd dans la bataille. Elles se déplacent facilement, attaquent en rafale et possèdent la même morsure empoisonnée que les autres. Un peu plus que des musaraignes mutantes communes, ces grignoteuses essaieront de vous déborder pendant que vous vous concentrez sur les rats plus gros et plus immédiatement menaçants.
Il fut un temps où vous n'auriez pas trouvé cette bête sur le territoire continental des États-Unis, sous quelque forme que ce soit - mutée ou non ! La folie de l'homme a toujours été de croire qu'il pouvait agir selon son bon plaisir, sans se soucier des effets durables de ses actes sur l'environnement. Avant que les bombes ne tombent, les espèces invasives colonisaient déjà une grande partie du pays, bien au-delà des frontières prévues. C'était une inquiétude majeure pour ceux qui se préoccupaient de nos fragiles écosystèmes, ce qui n'était pas le cas de beaucoup de gens. Aujourd'hui, avec cet animal, les radiations ont encore aggravé la situation. Et à mon humble avis, tout ce qui peut vous infliger une douzaine de blessures en une seule fois est sacrément trop pointu.
En temps de crise, les invasifs tendent à être plus résilients que les indigènes. C'est le cas du sanglier, suidé originaire d'une partie de l'Eurasie et de l'Afrique du Nord, qui avait été introduit en Amérique et en Océanie. On le trouvait dans toutes les régions du globe, et c'était déjà une espèce envahissante très résistante, destructrice de la flore et de la faune, capable d'endommager durablement les écosystèmes. Omnivore, leur régime alimentaire était comparable à celui des humains.
La créature a réagi à l'apocalypse atomique en grandissant de deux tailles et en se dotant de plusieurs paires de défenses supplémentaires. On en découvre à présent dans la plupart des biomes des Terres désolées, mais le plus souvent dans les zones humides et les forêts. Il est très irritable et territorial, mieux vaut donc garder ses distances pour prévenir tout affrontement. Si vous pénétrez dans son espace personnel, qui est considérablement étendu, vous le regretterez certainement.
Les sangliers sont particulièrement téméraires et fonceraient en ligne droite jusqu'en enfer. Ce sont toutefois de grosses cibles qu'un tir simple et soutenu et des manœuvres d'évitement bien calculées permettent d'abattre.
Aucun autre mutant ne suscite autant de terreur chez tous les habitants des Terres désolées. Celui qui passait pour être un animal légendaire est désormais reconnu comme étant très, très réel. Au sommet de la chaîne alimentaire, il est pour nous la figure même de la Mort. Ce que la plupart des gens ignorent, c'est que l'homme a créé ce monstre, et qu'il l'a fait de manière intentionnelle.
Ce sont des reptiles monstrueux, génétiquement modifiés avant le conflit de 2077, développés méticuleusement par les militaires américains. L'objectif initial était d'inventer une arme biologique susceptible de remplacer les soldats lors des missions de recherche et de destruction en combat rapproché. On les a conçus pour être des tueurs économiques, qui combinent l'ADN de différents animaux avec celui du caméléon de Jackson (Trioceros jacksonii). L'ingrédient secret dans cette soupe primordial fut le VEC, la même technologie qui créa les humanoïdes super-mutants que nous connaissons.
Je n'ai pas réussi à trouver suffisamment d'informations pour confirmer qui a " perfectionné " l'espèce à l'aide de ce virus à évolution forcée. Certaines références en créditent le Maître, d'autres l'Enclave et nous savons que les deux factions l'ont expérimenté sur des Écorcheurs à un moment ou à un autre après l'apocalypse. Les animaux actuels proviennent-ils de ces manipulations ? Impossible de le savoir. Sans pouvoir le prouver, j'estime que l'armée a été responsable du projet du début à la fin. Et la chronologie exacte n'a finalement que peu d'importance : ces sauriens modifiés allaient inévitablement s'échapper dans les Terres désolées et accomplir leur destin comme ultime fléau.
La tranchée était une forme de combat courante durant les Guerres des Ressources et je n'ose imaginer les dégâts que ces bestioles auraient pu faire aux soldats dans un espace aussi restreint. L'imposant Écorcheur a été conçu pour exceller dans ces endroits fermés, mais mes recherches montrent que, touchés en premier par les bombes, les militaires n'ont pas eu le temps de l'utiliser. Depuis, cependant, les factions qui s'opposent (principalement l'Enclave) s'en sont servi, car l'animal est sensible aux technologies de domestication et aux émetteurs d'ondes bêta. Certains prétendent même que des chuchoteurs talentueux peuvent les dresser.
Il ressemble très peu au caméléon de Jackson. C'est un mutant plutôt massif, essentiellement bipède, ce qui permet de surélever la tête et d'élargir son champ de vision. Les membres supérieurs libérés se transforment en armes extrêmement dangereuses. Il possède des griffes tranchantes comme des rasoirs, en moyenne plus longues que l'avant-bras d'un indigène adulte, ce qui leur vaut leur sobriquet de " Griffes de la Mort ".
Peu rapide sur deux jambes, il l'est plus que tous les autres animaux dès qu'il court à quatre pattes. Sa musculature impressionnante lui confère une force, une agilité et une résistance inégalées au combat. Ses mains comportent des pouces opposables, mais aussi deux doigts supplémentaires codés dans son génome, qui sont capables de couper en deux un humain d'un seul coup.
Le cuir sombre d'un Écorcheur est difficile à pénétrer. Les excroissances, pointes et écailles qui parsèment son corps jouent le rôle d'un blindage naturel que les balles ne parviennent pas à percer. Sa est couronnée d'une paire de cornes, qui lui donnent une petite apparence diabolique, et qui, utilisées en combat, sont parfaites pour éventrer les proies ou simplement les déséquilibrer. Ses puissantes mâchoires carrées garnies de rangées de dents en forme de lance sont idéales pour déchirer la chair et broyer facilement les os.
Parmi ses autres caractéristiques, on compte sa queue longue et puissante qui l' aide à s'équilibrer, ses pieds géants munis de serres qui lui confèrent une dextérité et un centrage inégalés, et même, sur certains spécimens, la présence d'écailles "caméléon" conférant des capacités de furtivité. Certains indigènes affirment même avoir croisé des poilus. La grande variabilité de ces traits, assez peu commune chez les mutants des Terres désolées, rend délicate leur description et il convient de prendre ce type de témoignage avec circonspection.
Ce sont des animaux de horde, dirigée par le mâle et la femelle les plus forts. Ils sont territoriaux et tant qu'ils vivent en zone isolée, cela n'est pas un problème. Pour éliminer un nid, il faut impérativement tuer les deux dominants sinon un nouveau chef de horde sera choisi et tout sera à refaire. Quand on connait la férocité d'un patriarche ou d'une matriarche, l'entreprise paraît insensée. C'est pourquoi la plupart des indigènes devraient abandonner les territoires perdus aux Écorcheurs et passer à autre chose.
Leur intelligence est unique. Ils communiquent entre eux grâce à leurs grognements aigus et rythmés et un langage corporel très expressif, qui leur permet de résoudre pacifiquement leurs conflits, hormis les querelles de territoire. Ce degré exceptionnel d'intelligence animale n'est que la partie émergée de l'iceberg. L'Enclave du Sud-Ouest américain avait jadis créé des spécimens dont le niveau cognitif était comparable à celui d'adolescents et qui pouvaient imiter des voix humaines comme des perroquets. Ces animaux étaient, pour la plupart, non violents. Je ne sais si on peut encore en rencontrer, tant ils ont été victimes des préjugés et des persécutions qui frappent tous les mutants intelligents.
Leurs nids, constitués de pierres, feuilles, arbustes et les os de leurs anciens adversaires, sont établis dans des endroits sombres et à l'écart. Leurs œufs, qui pèsent jusqu'à 12 livres, possèdent une coquille très solide, et une excellente durée de conservation. Ils peuvent donner naissance à un juvénile en parfaite santé, même si on les retire de la couvaison et qu'on les expose aux éléments pendant des jours, dès lors qu'ils sont remis en état d'incubation. Quant à l'omelette, elle fait partie du haut de gamme de la cuisine postapocalyptique.
Au combat, leur férocité et la résilience leur valent respect et crainte de la part des indigènes les plus endurcis. Ils encaissent bien les chocs sur le champ de bataille, sont particulièrement résistants aux armes à énergie. Ce serait aussi suicidaire d'envisager de se mesurer à eux en corps à corps tant leurs réflexes sont vifs. La spécificité de leurs mains leur permet d'agripper les adversaires. Ils peuvent se retourner en un clin d'œil, sprinter jusqu'à leur opposant tout en utilisant leur élan pour augmenter la force de leurs attaques de griffes, de coups de bélier ou leurs morsures. Une armure assistée n'est pas forcément un avantage pour affronter ces titans déchaînés, surtout s'ils agissent en groupe. Les factions plus militaristes sont souvent chargées de s'occuper d'eux, et même elles ont du mal à s'acquitter de cette tâche.
La mauvaise protection de leur abdomen constitue cependant une faiblesse dont vous pouvez profiter en combat, avec des tirs balistiques continus. La zone située entre les yeux en est une autre, et un coup bien ajusté les déséquilibrera. Enfin, réduire leur possibilité de déplacement par des dommages aux jambes permet d'établit un léger avantage parce qu'ils perdent ainsi leur capacité de sauter sur leurs cibles ou de prendre de l'élan. Les fusils de gros calibre ou les explosifs lourds sont très efficaces pour atteindre les membres inférieurs et les immobiliser. Je vous recommande également de toujours les engager en armure assistée, même s'ils peuvent plier ces boîtes de conserve comme si c'était du papier mâché. C'est mieux que d'être instantanément éventré par la précision chirurgicale de leurs faux !
TOUT est utile dans l'Écorcheur. Les œufs intacts sont précieux à la revente et bons pour la cuisine, ceux détruits donnent des composants de valeur. Les peaux sont résistantes et servent au renforcement des équipements de protection ou à la fabrication de rembourrages balistiques. On peut transformer leurs mains en armes mortelles sans trop d'efforts. Enfin, leur viande est l'une des plus riches en protéines. Un steak d'Écorcheur est un vrai dîner de champion.
En guise d'avertissement final, ce dernier paragraphe peut sembler être une sorte d'appel à l'action, mais il n'en est rien. NE PRENEZ PAS l'habitude de le chasser. Seul le plus méchant fils de pute de la Zone pourrait tenir une semaine dans ce métier. Faites comme la vie, trouvez un autre chemin.
Parfois, le bon vieux temps me manque. Par exemple, je regrette l'époque où les dauphins étaient des créatures espiègles et joueuses qui suscitaient la joie admirative des spectateurs, et non d'affreuses abominations mutantes capables de vous couper en deux d'un coup de dent. Bien sûr, je n'existais pas à cette époque, mais rêver, à l'occasion, a du bon...
On trouve leurs cadavres boursouflés et pourrissants tout au long des plages de la Nouvelle-Angleterre, témoignages des monstruosités qui se cachent sous la surface de l'océan. Mammifère aquatique présent dans la plupart des mers du globe, on le savait, avant-guerre, intelligent et social. Il vivait avec ses semblables dans des groupes aux liens très forts. Ainsi pouvaient-ils chasser fructueusement en coopération, confier leur petit à la garde des autres membres ou encore se lamenter collectivement. Prédateurs efficaces qui se nourrissaient de nombreuses espèces d'animaux marins, certains se laissaient approcher par les humains et étaient capables d'empathie à leur égard, ce qui explique leur popularité dans l'Ancien Monde.
Leurs variétés mutantes sont beaucoup plus imposantes. Issues du Grand Dauphin (Tursiops truncatus), on croirait voir la fusion dérangeante d'un requin, d'un boto (Inia geoffrensis) et d'un béluga (Delphinapterus leucas). Toujours habiles pour traquer leurs proies, elles sont bien plus agressives que leurs aïeules et attaquent tout ce qui pénètre sur le territoire de leur groupe. Ce ne sont plus vraiment les joyeux et amicaux cétacés dont on trouve la trace dans les vieux livres.
Certains habitants du littoral chassent ces créatures pour leur viande et leur graisse, deux ressources très précieuses, mais c'est, à mon avis, un choix de carrière déraisonnablement dangereux. Je vous recommande de traiter ces mammifères océaniques avec prudence et de faire de votre mieux pour éviter de vous attarder dans leurs eaux.
J'ai un avis partagé sur ceux-là. J'aime les félins, je déteste les cornes. Je voudrais caresser leurs fourrures, ils ne cherchent qu'à planter leurs crocs dans ma gorge. Ma seule certitude est qu'ils sont la preuve que ce monde est mort avec les bombes et que nous vivons un véritable enfer.
Ils sont le fruit d'une mutation du lynx roux. Ces rôdeurs affutés errent à la périphérie des Terres désolées et se tiennent aussi loin que possible de la civilisation. Le nom de ces mignons chatons incroyablement rares vient des cornes incurvées qui dépassent de leur tête et de leur dos.
Dans la nature, les félifernaux ont autant tendance à attaquer à vue qu'à fuir. Ils sont particulièrement doués lorsqu'ils choisissent la manière forte. Nombreux sont les chasseurs qui, pensant attraper aisément l'un d'eux, se sont transformés en repas facile. Plutôt petits dans leurs premières années, ils peuvent devenir énormes, même selon nos critères postapocalyptiques. Dans ce cas, une préparation minutieuse et l'utilisation intelligente du terrain sont essentielles. Mettez toutes les chances de votre côté, faites toujours le premier pas et ne laissez jamais un chat de l'enfer s'approcher de vous.
J'ai eu un choc lors de ma première rencontre avec l'une de ces monstruosités. J'étais avec un collègue - chasseur professionnel des cauchemars mutants les plus étranges qui rôdent dans les Terres désolées - et nous étions enfoncés dans un sous-bois brûlé de Pennsylvanie, près de l'ancien sentier des Appalaches. Je l'ai questionné sur cette apparition et il m'a répondu avec beaucoup de suffisance : " Dell, c'est toi l'expert, à toi de me le dire ! ". Un second coup d'œil à la masse imposante de l'abominable insecte qui se déplaçait à travers les restes carbonisés et squelettiques de la forêt me fit penser à un démon résidant dans son cercle personnel de l'Enfer. " La mort ", ai-je dit. " Enrobée de miel radioactif ! "
L'abeille domestique a connu des jours difficiles depuis la fin du monde. Les reines ont gonflé jusqu'à devenir elles-mêmes des ruches lentes et monstrueuses pleines de fureur. Ces divas sournoises sont capables de surprenantes pointes de vitesse lorsqu'elles chargent et peuvent vous assommer en entrant en collision avec vous. Leur exosquelette aux couleurs vives est aussi résistant qu'il en a l'air et semble pratiquement impénétrable.
Les mutabeilles plus petites qui vivent sur leur dos les protègent avec beaucoup d'agressivité. Parfois, sans devenir une reine, l'une d'entre elles peut atteindre une taille démesurée. De type cracheur, ces spécimens défendent la colonie par des jets de miel acide et irradié.
Pour affronter l'une de ces ignobles Valkyries, on doit se préparer avec soins et garder à l'esprit qu'elles n'évoluent jamais seules dans la nature. Malgré le risque, certains essaient néanmoins, tant leur miel est un délice que l'on dit sans pareil (une fois débarrassé de sa radioactivité, bien sûr). Elles produisent aussi une substance appelée "gelée royale" très utilisée par les artisans des Terres désolées. D'autres s'intéressent à la plante rare et appréciée connue sous le nom de buisson mutabeilles. Ingrédient de choix dans la cuisine indigène, ce rejeton de l'herbe aux papillons est privilégié par ces insectes pour la pollinisation. Pas besoin d'être un génie pour faire le lien entre cette fichue fleur et les bestioles. Donc, considérez ces énormes balises orange comme une indication à NE PAS vous approcher, et laisser ce genre d'exploit à quelqu'un de plus stupide et fou que vous.
Ils sont le fléau de la Nouvelle-Angleterre. Si vous vous trouvez près du littoral, vous en avez forcément croisé. Fangeux est le nom vernaculaire pour désigner divers taxons de créatures aquatiques mutantes. Les habitants des Terres désolées qui dépendent de l'aquaculture pour leur survie les détestent toutes.
FANGEUX (crabe)
Il est sans doute l'un des premiers mutants à avoir vu le jour, fruit de la pollution généralisée de notre environnement par les anciennes mégacorporations telles Poseidon Energy ou General Atomics. Plus petits à l'époque, les progéniteurs ont commencé leur évolution durant cette période d'avant-guerre. La société d'alors a fermé les yeux sur la croissance rapide de ces crustacés, conséquence directe de son train de vie et des déchets qu'il générait, malgré la mise en garde des organisations écologiques. Le blue bully que nous connaissons aujourd'hui est sorti de cette soupe toxique quand l'océan est entré en ébullition, à la chute des bombes. On a montré depuis qu'il ne descendait d'un unique ancêtre altéré, car il tient autant des lumidés (limule) que des portunidés (crabe bleu)
Scylla serrata horrendus, comme l'espèce a été surnommée, est doté d'une grande coquille ronde qui le recouvre presque en totalité et le protège bien des balles. L'animal baisse d'instinct la tête pour l'y abriter, en cas de danger. Il se sert de son odorat pour chasser, sa vision étant des plus mauvaises. Avec ses immenses pinces, il peut attraper, immobiliser et même tuer ses proies, mais ceci le conduit à exposer les parties molles plus fragiles de son corps. Les indigènes qui ont affaire à lui connaissent parfaitement cette faiblesse qui fait du crustacé un médiocre adversaire. Je nuancerai ce point, car l'animal est rarement seul. En groupe, il est capable de coordonner des attaques de façon quasi militaire et le nombre d'opposants devient alors un vrai problème. Certains disent qu'il est sensible au bruit blanc, ce qui pourrait permettre de le mettre en déroute sans avoir à gâcher des munitions.
Les habitants apprécient cependant ce nuisible pour sa viande de qualité, allant jusqu'à le domestiquer - avec un succès mitigé - pour en faire une source permanente de protéines. À mon sens, c'est un peu jouer avec le feu, car leur propagation incontrôlée pourrait raser des colonies entières, même fortifiées. L'animal peut proliférer dans presque tous les environnements tant qu'il y trouve de l'eau peu profonde.
Enfin, signalons que les transformations de l'espèce continuent. J'en ai rencontré des bipèdes, des contaminés au Quantum, d'autresencore infestés de parasites ou de plantes mutantes, ce qui explique aussi la grande variété de noms sous lesquels ont les connait.
FANGEUX ÉCLOS
En apparence, les juvéniles tiennent beaucoup de leurs ancêtres limules. Ils jaillissent des nids au moment où l'on s'y attend le moins, tels des acariens géants. Ils sont pénibles en groupe, mais peu dangereux et constituent une source de nourriture et de richesse providentielle sur le littoral. On trouve souvent dans les villes côtières des casiers qui débordent de fangeux éclos ou même d'œufs - aussi très prisés - qui seront exportés vers l'intérieur des Terres.
FANGEUX CHASSEUR
C'est une une race unique de homard mutant qui vit en symbiose avec d'autres fangeux. De ce que l'on, il est parmi les plus agressifs de la famille et si son exosquelette n'est pas aussi protecteur que leur carapace, sa pugnacité et sa duplicité compensent largement cette lacune. Ses pinces énormes et les crachats caustiques qu'il envoie sur ses opposants en font un adversaire redoutable. Lancé à pleine vitesse, il tentera de vous bousculer et de vous éperonner.
Ces stratégies de combat m'ont fait penser à celles utilisées par un autre titan toxique à huit pattes : le radscorpion. Peut-être est-ce une coïncidence, mais les similitudes entre les deux prédateurs signifient que des tactiques identiques peuvent être employées contre eux. Attaquez d'abord les jambes puis les parties de la gueule sans protection.
ROI DES FANGEUX
Au moins deux espèces distinctes de mutants portent ce patronyme. La première est une sorte de reptile bipède, d'apparence vaguement humanoïde, qui se tient debout. La seconde - la plus répandue en Nouvelle-Angleterre - est amphibie, bipède ou quadrupède dans ses déplacements et d'aspect plus animal que le premier. La couronne de pointes qui orne leur tête est sans doute à l'origine de leur nom. Mon hypothèse est que les deux types n'ont pas un ancêtre commun, mais résultent du croisement de plusieurs espèces différentes. Notons cependant qu'ils possèdent tous les deux branchies et poumons, ce qui leur permet de respirer à la fois dans l'air et dans l'eau.
Ils partagent aussi leurs comportements et leurs tactiques de combat. Le roi semble plus intelligent que les fangeux inférieurs, qu'il commandent au même titre et sur un pied d'égalité avec la reine, pourtant gigantesque. Il peut émettre un cri unique qui affecte les sens de sa victime, et leurs dents et griffes diffusent un poison particulièrement puissant. Certains peuvent se rendre presque invisibles durant de courtes périodes.
C'est une créature étrange et très dangereuse. Si vous devez en combattre un, ce sera à mort, surtout s'il peut appeler à la rescousse d'autres membres de la famille... Ce sera peut-être alors le bon moment pour faire de la prière votre nouveau passe-temps.
REINE DES FANGEUX
Rare et terrifiante, c'est un fangeux atteint de gigantisme dans des proportions qui rappellent celui des super-mutants. De la taille d'un immeuble, elle crache d'importantes quantités d'acide sur ses ennemis, ce qui la rend très dangereuse de loin. De près, si vous vous y risquez, vous serez confronté à cette énorme masse garnie de pinces, mandibules et autres appendices peu ragoûtants. Elle peut facilement venir à bout d'un grand groupe d'humains armés et protégés de pied en cap.
Elle expulse spontanément des juvéniles prêts au combat et est surtout capable de construire une infestation entière de nids à grande vitesse. Des établissements côtiers sont devenus des villes fantômes peu de temps après qu'une reine a émergé de l'océan et s'y est installée. Elle appelle à l'aide par un profond rugissement et, si vous entendez ce grondement en la croisant, attendez-vous à voir rappliquer tous les fangeux du coin à la rescousse.
Vous devez prévoir une armée pour en affronter une, ou alors être une sorte de Messie des terres désolées aux compétences quasi surnaturelles.
POISSON-CHAT
Un grondement sourd sur la rive annonce sa présence. Préparez votre arme, car ce poisson-chat bipède qui se cache dans la boue et chasse au fond de l'eau peut rapidement en sortir et sprinter jusqu'à celui qui a perturbé son existence. Il peut survivre des heures, voire des jours, sur la terre ferme avant de devoir s'immerger à nouveau et terrifier ainsi les deux écosystèmes.
Les gens le considèrent comme un fangeux un peu particulier, mais c'est une espèce différente. Il partagent les mêmes territoires sans signe d'animosité, tout comme il le fait, symboliquement, avec le ravageur. Il chasse par paire et les grognements du binôme après une proie attirent souvent les bancs de petits piranhas avides. Si un indigène commet l'erreur de perturber un poisson-chat dans des eaux si densément peuplées, il peut se retrouver en quelques secondes le plat unique de toutes sortes de bestioles frénétiques.
L'animal mise sur l'effet de surprise et, s'il échoue, compte sur le nombre. L'affronter en combat ouvert n'est pas difficile si vous évitez cela. Attirez-les sur la terre ferme un par un, trouvez un terrain surélevé et éliminez-les. Avoir l'initiative fait ici toute la différence. On dit aussi qu'un chapelet de mines le long du rivage est très efficace.
CRADBE ROUGE
Avant-guerre, ils pullulaient sur les fonds de l'Atlantique. Plus petits que le fangeux, c'est un crustacé écarlate qui partage avec un lui une part de l'ADN du crabe bleu de l'Atlantique, mais chez qui les gênes du crabe rouge prédominent.
Il est très prudent quand il s'attaque à une proie potentielle. Votre avantage en combat résidera dans sa lenteur d'approche qui vous permettra de l'éviter ou de frapper en premier. Sa carapace est plus dense et plus résistante, mais il est bien moins puissant que son cousin. Un tir bien placé sous son bouclier vous en débarrassera rapidement.
Parfois, des choses paisibles peuvent paraître menaçantes. Ce n'est pas de leur faute, c'est juste que les radiations ont un sens de l'humour plutôt tordu et malsain. Prenez le cas des opossums. Ils sont peut-être inoffensifs, mais je refuse d'en avoir un près de moi. Cela a certainement quelque chose à voir avec leurs têtes supplémentaires et le fait qu'elles semblent toutes sourire en même temps...
L'opossum est une espèce commune de marsupial que l'on trouve dans toutes les Amériques. Ils n'ont pas beaucoup changé depuis la Grande Guerre, si ce n'est la présence de nombreux appendices supplémentaires. Comme les radtons-laveurs, ce sont d'abord des charognards, mais contrairement à eux, ils ne vous poseront pas de problème. Leur régime se compose de tout ce qu'ils peuventavaler. On en a retrouvé dans des terrains vagues, l'estomac rempli de déchets et d'ordures qu'aucune créature ne pourrait digérer. Plusieurs de mes collègues se sont demandé s'ils n'avaient pas perdu le contrôle de leurs impulsions alimentaires. Peut-être que l'inhibiteur biologique qui leur interdirait normalement de consommer des immondices non comestibles a disparu d'une façon ou d'une autre. Le cerveau n'étant pas mon domaine d'expertise, je n'émettrai pas d'autres hypothèses. Quoi qu'il en soit, ces bestioles sont tout à fait inoffensives, malgré leur détestable apparence.
Les habitants des Terres désolées pensent que leur queue aux multiples bouts porte chance. En ingérer une est censé apporter la bonne fortune. À condition de pouvoir l'avaler, ce que je me garderai bien de faire.
Ce sont de minuscules cauchemars déplumés qui se faufilent dans les sous-bois, souvent à l'abri des regards, toujours chantant leur air obsédant. Et, en toute franchise, la musique du bec de ces petites bêtes tend à m'angoisser.
L'effraie de l'Est n'est qu'une minuscule créature que l'on trouve communément dans les zones orientales de l'Amérique et du Mexique d'après-guerre. Bien souvent, on l'entend plus qu'on ne la voit. Comme beaucoup d'autres oiseaux, l'espèce a perdu la quasi-totalité de ses plumes après l'apocalypse atomique. Ce sont désormais des vagabondes incapables de voler qui se faufilent dans les sous-bois tout en emplissant les forêts pétrifiées de l'hiver nucléaire de leur doux et mélancolique chant. Les chouettes sont des prédatrices opportunistes qui chassent les petites bestioles sur le sol calciné. Elles construisent souvent leur nid dans des arbres morts et creux, auxquels elles accèdent sans effort.
Les artisans apprécient les quelques plumes que conservent ces créatures, car elles sont plus robustes et résistantes que celles des autres oiseaux, et les récupérateurs les recherchent donc plus avidement. De mon point de vue, les effraies ne méritent guère l'attention. Le peu de viande qu'elles procurent est médiocre pour la survie.
Dans ma jeunesse, mon vieux père n'achetait pas notre nourriture à la ville, il chassait. Mes jours préférés étaient quand il rapportait une caille, un faisan ou un radpoulet. Les odeurs qui envahissaient notre cabane tandis que la volaille rôtissait dans la cheminée étaient exquises. J'ai pris un petit-déjeuner complet avant de m'asseoir pour écrire ces lignes et, pourtant, me voici d'un coup affamé.
Importé ici depuis l'Europe, l'homme avait introduit le faisan dans le monde entier, à la grande satisfaction des chasseurs et des éleveurs. Capable de s'adapter à une myriade de climats, il a pu s'épanouir dans de nombreux écosystèmes. Aujourd'hui, ces volatiles sont rares et on les trouvera le plus souvent loin de la civilisation et des ruines. Irradié et partiellement dépourvu de plumes (un point commun à la plupart des familles d'oiseaux d'après-guerre), c'est un gibier dont la viande est d'une qualité irréprochable. Chasseurs et cuisiniers apprécient ce mets délicat qui vaut la peine d'aller jusqu'aux confins des Terres désolées pour le dénicher.
Ils vivent principalement dans les forêts du nord-ouest du Commonwealth, où les broussailles sont épaisses et les passages d'humains peu nombreux. Ils s'effraient facilement, c'est pourquoi je recommande de les capturer à distance afin de ne pas risquer de voir votre repas disparaître à jamais dans les buissons.
Ils sont la raison pour laquelle on ne se baigne pas tranquillement dans les Terres désolées.
C'est une espèce de grands poissons mutants aux dents de rasoir qui vivent en eaux douces et saumâtres. Ces féroces carnivores sont réputés pour dévaster des écosystèmes aquatiques entiers et dévorent tout sur leur passage. Bien que de nombreux habitants des Terres désolées les assimilent à des piranhas géants, des recherches menées sur des spécimens décédés indiquent qu'ils doivent en fait leurs origines à la Marigane noire (Pomoxis nigromaculatus). Avant les bombes, celle-ci était un petit poisson commun très apprécié par les pêcheurs des États-Unis. De nos jours, en mettre une dans son assiette est pratiquement impossible.
Des indices suggèrent que la mutation aurait eu lieu dans le Midwest, dans les fleuves Ohio, Illinois ou Mississippi, mais prenez ceci avec des pincettes. Les preuves se limitent à une série de récits des premiers jours qui ont suivi la Grande Guerre, ainsi qu'à une étude imparfaite de la population des Ravageurs réalisée par un de mes anciens collègues. Celle-ci n'a fait que conclure que c'était dans les systèmes fluviaux susmentionnés que se trouvaient les effectifs les plus nombreux.
Toujours selon cette étude, la plupart des bassins fluviaux du Midwest ainsi que certaines zones du littoral de la Nouvelle-Angleterre, et une grande partie du Sud sont infectés. L'animal ne peut cependant atteindre d'autres écosystèmes et des cours d'eau plus larges sans l'aide d'inondations d'importance. Les plans d'eau isolés, mares ou lacs, restent donc libres de sa présence. Mais vous devez comprendre que pour traverser n'importe quelle rivière dans les Terres désolées, un pont solide est souvent une question de vie ou de mort.
Si vous avez affaire à un ravageur, attirez ce salopard avec des appâts frais et d'utiliser un truc long et de pointu pour l'embrocher. Ou alors, vous pouvez faire péter la dynamite, mais en tant que biologiste et ambassadeur de ce qui reste de nos écosystèmes d'eau douce, je vous en conjure : ne le faites pas. Enfin, après avoir vérifié qu'il est effectivement, vos doigts intacts vous en remercieront, dépouillez-le de sa viande qui est délicieuse et énergisante.
Cela doit être pénible de survivre ainsi. Ces jambes frêles risquent de se briser au moindre souffle de vent. Je crois préférable de mettre fin aux souffrances de ce vieux Black Phillip, tout grillé et irradié.
La chèvre (Capra hircus) était élevée dans tout le Commonwealth avant-guerre. Comme ses cousins, le bighorner du Sud-Ouest et l'insaisissable sheepsquatche des Appalaches, elle a subi des mutations radicales depuis la chute des bombes. La caprad a tout du cadavre déchiqueté et brûlé à la façon d'une goule férale. La présence éventuelle de quelques têtes excédentaires lui donne une apparence inquiétante, mais elle est parfaitement inoffensive et fuit à la moindre occasion.
Son lait est aussi convoité que celui d'une brahmine, bien qu'elle soit plus difficile à domestiquer. Si vous souhaitez goûter à ce mets délicat, vous devrez le prendre de force.
Penchons-nous à présent sur l'un des géants de la région, une véritable légende des Terres désolées. Je ferai de mon mieux pour présenter ces cauchemars à huit pattes avec une objectivité sans faille, mais n'oubliez pas que leur histoire est à la fois profonde et riche en rebondissements. Peu d'espèces égalent le niveau et la qualité mythique du radscorpion, et nous ne manquerons pas de les aborder à l'avenir !
Ce sont de grands mutants que l'on trouve généralement en intérieur et autour des structures abandonnées, et qui sont omniprésents dans les États-Unis de l'après-guerre. Le type le plus courant descend du Pandinus imperator, qui abondait alors dans les animaleries et les maisons. Outre l'accroissement de leur taille, leur altération les a fait devenir plus rapides et plus venimeux.
Si les radscorpions communs ont tous la même apparence, on trouve des sous-espèces uniques, par exemple Centruroide sculpturatus, originaire du sud-ouest. Ceux-ci ont muté à partir du Centruroide vittatus d'Amérique du Nord et sont beaucoup plus petits que leurs cousins.
Pour le combat, ils possèdent un dard empoisonné, l'aptitude à s'enfouir sous terre et celle de parcourir de longues distances en quelques secondes, deux séries de pinces puissantes et un exosquelette à l'épreuve des balles. Très agressifs, ils utilisent toute leur panoplie pour s'attaquer à leurs victimes ou répondre aux menaces et peuvent infliger des traumatismes corporels létaux en quelques secondes. Leur vitesse et leur capacité d'enfouissage interdisent pratiquement de fuir durant un affrontement. Leur seul point faible reste la région faciale, assez petite et peu exposée. En résumé, la créature a toutes les chances de son côté et sa proie risque fort de mourir lors d'une embuscade tendue par un ou plusieurs radscorpions. Des caravanes entières ont disparu à cause de ces super prédateurs, alors faîtes preuve de prudence si le combat ne peut être évité.
Dans ce dernier cas, je vous conseille d'utiliser un fusil à pompe, un lance-flammes ou tout autre outil de destruction ou de forage, comme une défonceuse ou une tronçonneuse. S'attaquer aux pattes ou au dard peut être un bon moyen de mutiler et de ralentir ces monstres, mais les mettre complètement hors d'état de nuire est presque impossible. L'homme a développé divers antidotes devant la menace permanente que représentent leurs piqûres. Je vous recommande d'en préparer ou d'en acheter si vous trouvez un revendeur.
Les radscorpions, si vous osez les débusquer, sont un véritable concentré de richesses. La qualité de leur viande est exceptionnelle et leurs œufs sont un mets de choix. Si vous n'êtes pas fan d'omelettes, dards et venin sont des éléments précieux. Enfin, la chitine récoltée peut être décomposée en matériaux utiles, ou simplement troquée.
Mais je ne recommanderais jamais de les chasser activement, sauf si vous êtes aussi légendaire qu'eux.
Les rats musqués ont toujours fait partie de mes animaux préférés, de bonnes grosses boules de poils qui reniflent sans cesse! Et ceux des rivières du Commonwealth sont encore plus adorables. Du moins jusqu'à ce que vous vous souveniez que les radiations les ont rendus quasiment indestructibles.
Lorsque les bombes sont tombées, ils ont gagné à la loterie. La radioactivité les a transformés en mutants bouffis et globuleux, au crâne et au cuir épais. On les trouve le long des plans d'eau douce et des rivières.
Ils sont dociles malgré leur taille imposante, et n'attaquent généralement que lorsqu'on les provoque. Une bande de rats musqués en colère peut constituer un danger moyen et les indigènes préfèrent les laisser tranquilles. Herbivores qui aiment parfois se délecter de poissons, mollusques et crustacés, ils peuvent aussi se nourrir des insectes qu'ils croisent en chemin. Comme cela comprend les coccibombes, les mouches bouffies et les œufs de fangeux, leurs colonies régulent efficacement les écosystèmes en les débarrassant d'une bonne partie de leurs nuisibles.
Ah, oui, je dois évoquer le requin-goule, parce qu'apparemment, vous continuez de vous baigner dans cette soupe salée, toxique, irradiée et mutagène.
Ils sont les monstres marins mangeurs d'hommes de vos cauchemars. Ils rôdent dans les océans radioactifs, prêts à déchiqueter tout ce qui leur tombe sous la dent. Personne ne sait avec certitude de quelle espèce, au singulier ou au pluriel, descendent ceux que nous connaissons aujourd'hui. Toutefois, nombre de mes collègues émettent l'hypothèse que les plus communs, de couleur écarlate, seraient issus des mako (Isurus oxyrunchus) qui peuplaient les eaux de la Nouvelle-Angleterre. Les deux plus grandes variétés ont un vague air de ressemblance avec le requin blanc (Carcharodon carcharias) et le requin-marteau lisse (Sphyrna zygaena).
Les requins-goules qui règnent sur les mers sont beaucoup plus sanguinaires que leurs prédécesseurs. Est-ce dû à une augmentation de l'appétit, de l'agressivité ou des deux, personne ne le sait. Mais toute créature qui pénètre dans leur domaine doit s'attendre à être déchiquetée en quelques secondes par ces horreurs mutantes. Ils pourront même suivre leur proie jusqu'au rivage, et resteront assez longtemps dans la zone.
Mon conseil personnel pour leur faire face est simple : n'allez pas dans l'eau. Sérieusement, quelle que soit la gravité de votre position sur terre, la situation dans la mer est toujours invariablement pire. Si vous devez en tuer un, harponnez-le depuis la grève. Les raisons de croiser un requin-goule n'existent pas, alors abstenez-vous !
Je peux personnellement attester que ces ampoules sur pattes sont capables de vous faire puer comme le cul d'un cradpaud. Et l'odeur sur vos vêtements sera là pour toujours.
Les putois des Terres désolées sont des êtres étranges. Ils ont conservé toute leur fourrure et n'ont aucune particularité anatomique en plus ou en moins. Ils possèdent cependant une lueur radioactive qui leur donne un aspect surnaturel. Ils sont à la fois rares et incroyablement rapides, s'enfuyant vers le soleil couchant à la moindre alerte.
Comme on peut l'imaginer, ils sont très recherchés par les chasseurs professionnels. Et pour les artisans qui travaillent avec des matériaux nucléaires ou mutagènes, une moufette est un article de choix, riche en butin de valeur.
J'ai toujours trouver une certaine noblesse à cette humble bête. Bien sûr, ils peuvent parfois se montrer indisciplinés et têtus, mais ils ont été les fidèles compagnons des humains depuis bien avant les temps bibliques. Et ils sont restés à nos côtés même après la fin du monde. Au final, qu'ont-ils obtenu pour toute cette loyauté ?
L'âne domestique est un mammifère à sabots de la famille des équidés, la même que le cheval. Ce sont des bêtes de somme et des compagnons de l'homme depuis des millénaires. Ils étaient présents quand nous avons construit les Pyramides, ils étaient à nos côtés lorsque nous avons fait exploser le monde, et ils sont toujours là aujourd'hui.
Bien qu'ils aient survécu à la Grande Guerre de 2077, ils ont perdu de leur popularité face à la brahmine, qui s'est révélée excellente dans presque toutes les tâches pour lesquelles les baudets étaient traditionnellement employés. Néanmoins, certaines fermes et caravanes les utilisent parfois pour le trait, tandis que certains indigènes les gardent comme animaux de compagnie.
Je n'ai pas grand-chose à ajouter. Vous en avez déjà probablement rencontré lors d'un passage dans un bidonville ou un hub commercial. Si vous en croisez à nouveau, donnez-leur une poignée d'avoine et montrez votre reconnaissance à l'égard de la bête de somme d'origine !
Quand on pense "mutant", l'image d'un flottant ou d'un centaure s'impose immédiatement. Si vous consultez une encyclopédie d'avant-guerre, c'est l'un de ces monstres - plein de parties supplémentaires, des sacs bizarres et des pustules un peu partout, chair gluante et décolorée - que vous trouverez en illustration.
Créatures mystérieuses issues du VEC, ce sont de grands invertébrés au corps mou dotés de flotteurs qui leur permettent d'évoluer en suspension dans l'air. On les trouve d'ordinaire engagés auprès des forces super-mutantes dans le sud-ouest des Terres désolées ainsi que dans les Appalaches, à côté des centaures ou des molosses.
Leur anatomie est plutôt étrange, comme une créature abstraite de Joan Miró. Une gueule principale, garnie de dents pointues, occupe le haut d'une "tête" en forme de disque. Un peu plus bas se situe une ouverture plus petite, dite bouche antérieure, qui forme comme une entaille. Le reste de l'animal, long et plat, est identique à la version ras du sol que nous connaissons.
Leurs flotteurs - remplis de gaz inflammables et toxiques - et leur corps flexible utilisé comme une flagelle leur donnent la possibilité d'évoluer dans l'air à grande vitesse. Ces sacs pendants sont capables de se rompre sous un choc violent, ce qui entraîne leur explosion dans un déluge de feu et de viscères.
Ils possèdent un ganglion rudimentaire en guise de cerveau qui leur permet juste de reconnaître leurs proies et les membres de leur groupe, mais est insuffisant pour les faire travailler ou chasser en coopération. Belliqueux, ils attaquent au hasard et n'importe quelle cible. On les trouve souvent en première ligne dans les combats, où leurs facultés acides, incendiaires et radioactives font merveille.
Mon conseil pour leur faire face consiste à les enflammer à distance. S'ils sont en compagnie de super-mutants, attendez qu'ils en soient proches pour les éclater avec une arme à énergie puissante. Mais restez prudent, car ils sont téméraires et rapides et les dégommer trop près de vous mettra votre vie en grand danger.
Sacs de pus et de flottaison sont une bonne source de composants - notamment de matériau nucléaire - et peuvent servir d'explosifs improvisés.
Rien n'est plus pénible, dans les Terres désolées, que de rencontrer un machin horrible, sauf si vous découvrez que le même existe, en plus gros et plus méchant. Vous pensez peut-être que ce dont nous allons parler dépasse la taille d'une Reine des fangeux et la sauvagerie d'un Férogator, mais il n'en est rien. Ces titans vampiriques, que j'ai vu écrabouiller des radscorpions et des Écorcheurs, sont issus des profondeurs les plus obscures de l'enfer radioactif. Ils sont les maîtres de la mort en leur domaine, mais également les avortons de la portée, le maillon faible de la famille. Bienvenue au bas de la chaîne alimentaire. Nous ne sommes vraiment pas vernis.
Parfois appelées vampirradiés, ce sont des mutants rares qui sévissent dans les zones mortes. Elles sont les cousines de la sulfurie des Appalaches, plus grande et beaucoup plus dangereuse, et partagent des origines voisines malgré l'éloignement géographique. Toutes les deux sont des altérations de chauves-souris. Mais alors que l'une des factions de la sinistre Enclave a manipulé les premières, les secondes doivent leur forme aux intenses radiations d'endroits comme la Mer luminescente du Commonwealth.
Elles ont une apparence vaguement humanoïde de par leur station debout et leur capacité à se déplacer de façon bipède ou quadrupède. Peu d'entre elles peuvent voler, leur gigantisme ayant rendu vestigiales leurs ailes. Leurs facultés phoniques se sont par contre améliorées, un hurlement pouvant en même temps étourdir une proie et envoyer vers elle une importante charge radioactive. Une gargouille peut émettre un cri sonore qui, à la fois, assomme ses victimes et propulse de lourdes radiations dans leur direction, comme une sorte d'éternuement hautement mutagène.
Elles sont un prédateur de premier plan dans le monde d'après-guerre, même si leurs cousines appalachiennes, plus grandes et plus chauve-souris, sont bien plus méchantes. Heureusement, elles hantent uniquement les régions les plus isolées et désolées des Terres et la plupart des indigènes ne verront jamais une gargouille de leur existence. Quant à ceux à qui cela arrive, ils ne vivent jamais assez longtemps pour le regretter.
Je ne peux guère être de bon conseil pour cet animal-là. Je ne me suis pas rendu dans la Mer luminescente et d'autres endroits similaires plus de trois fois, et j'ai tout fait pour rester discret. On ne leur connait pas de faiblesses particulières. Si vous vous retrouvez à les affronter, les moyens les plus violents et extrêmes seront les meilleurs. Mais si vous êtes assez fort pour survivre dans les zones de guerre mutantes et poussiéreuses qu'elles habitent, vous avez peut-être une chance.
Vous avez lu tout ceci sans vous décourager ? Voici une dernière observation. Si vous parvenez à tuer une gargouille, vous remarquerez l'ionisation de sa chair et l'anormale densité de son squelette, couvert d'excroissances et d'éperons cristallins. Oui, presque chaque morceau de ces aberrations absolues vaut son pesant d'or. Découpez tout, ne laissez rien derrière vous.
L'holocauste nucléaire n'est pas toujours responsable de la méchanceté des mutants. Certains d'entre eux étaient déjà d'immondes salopards avant que tout soit peint en noir et ils le sont juste devenus encore un peu plus.
Leur prédécesseur était un petit mammifère teigneux conçu pour se défendre. Sa fourrure épaisse, sa peau flasque, ses muscles saillants, ses griffes acérées et ses puissantes mâchoires en faisaient une créature difficile à attraper ou à contenir. Ceux d'aujourd'hui possèdent tout cela plus les options. Ils sont plus grands, plus gros et plus tranchants aux mauvais endroits, bref le nec plus ultra du nuisible, plus encore que le rataupe ou le chien courant. Ils ont gardé leur apparence d'avant-guerre, mais en plus rude et dépenaillée.
Les blairoactifs ne sont pas hostiles par nature, mais sont territoriaux et vous le font savoir si vous ne tenez pas compte de leurs avertissements. Ils peuvent cogner fort - même pour leur taille -, deviennent très agressifs une fois provoqués et, comme ils encaissent bien les coups, peuvent punir tout opposant avant de succomber. Ils ne posent de réels problèmes que lorsqu'ils s'aventurent dans les villes ou les colonies et une infestation peut se révéler difficile à résoudre. Le vieux fusil de grand-papa ne sera pas toujours suffisant.
Utilisez sa corpulence à votre avantage, si vous vous retrouvez à combattre l'animal. Son gigantisme l'a rendu lent et vous pourrez prévoir et déjouer aisément ses attaques, maintenant qu'il ne peut plus se faufiler entre les jambes. Avancez, gênez-le dans ses mouvements et tirez-le. Même s'il est moins méchant qu'un Yao guai ou un Écorcheur, évitez de vous disputer avec un blairoactif et ne le sous-estimez jamais. Les chasseurs et récupérateurs n'apprécient guère l'animal du fait des maigres ressources qu'il procure.
Dans le lot d'horreurs que nous a laissé la Grande Guerre, ces échassiers radioactifs sont parmi les plus étranges. S'ils se tiennent la plupart du temps à l'écart, la sauvagerie dans leur regard est dérangeante. Ils vous observent sans cesse et se rapprochent doucement, à l'affût d'une occasion. Et ce bruit de mitraillette qu'ils font, je l'entends dans mes cauchemars. Pour être honnête, je ne suis pas très fan, même s'ils possèdent de très jolies plumes.
Ce sont des mutants bipèdes plus grands que l'homme moyen, dont les ancêtres sont peut-être des populations locales de cigognes des bois. Physiquement, c'est un assemblage ingrat de volatile terroriste préhistorique et de bec-en-sabot du Nil. Leur plumage resté intact mélange le rose et le noir, tandis que leur corps tend vers un gris maladif ou un pourpre délavé. Contrairement à de nombreux autres oiseaux des Terres désolées, les graygognes ont conservé leurs capacités de vol. Mais elles passent le plus clair de leur temps au sol, où leurs pattes puissantes leur permettent d'être des sprinters efficaces.
Elles vivent, errent et chassent en bande. Ce sont des opportunistes, qui se nourrissent aussi bien de petites bestioles, poissons et créatures marines que d'animaux plus grands, si l'occasion se présente. Elles sont prudentes et n'attaquent jamais à vue - sauf si elles sont surprises ou dérangées -, et ne frappent que lorsque les chances sont en leur faveur. Elles préfèrent s'approcher et encercler avec lenteur ce qui les menace, avant de lancer leur assaut. N'en déduisez pas qu'elles sont inoffensives si vous les prenez au dépourvu. Acculées, elles se battront comme un beau diable pour survivre, et vous devrez compter avec leur force et leur agilité.
Elles s'installent un peu partout, nature ou ruines, du moment qu'elles trouvent des arbres, pylônes et surélévations auxquels elles peuvent se suspendre, tête en bas. Elles se reposent dans cette position et observent continuellement les alentours, comme le font de nombreuses espèces de chouettes et de hiboux. Territoriales, elles vous attaqueront si vous vous approchez trop près d'elles ou d'un nid, abandonné ou non. Ces derniers, constitués d'un assortiment de troncs et de branches, sont placés en hauteur ou au sol, souvent les uns à côté des autres pour permettre une surveillance efficace. Si vous découvrez une étrange structure qui mêle arbre et bois flotté au sommet d'un silo, d'une cheminée ou d'une tour, ce sera sûrement un nid.
Mon conseil est simple si vous devez affronter une ou plusieurs graygognes. Gardez-les à distance et ne vous laissez pas encercler. Elles se déplacent rapidement et frappent fort, mais sont assez peu robustes. Des tirs soutenus d'armes légères ou une bonne dose de chevrotine devraient faire l'affaire. La situation est plus délicate si plusieurs se liguent contre vous. Un terrain surélevé pourra vous donner un avantage momentané, puisqu'elles prennent leur temps avant l'assaut. Si vous êtes victorieux, ne laissez rien perdre, car les artisans utilisent tout, depuis leur bec jusqu'à leurs plumes grossières. Leur viande de haute qualité et leurs œufs roses géants constituent une nourriture fantastique. Si vous n'arrivez pas à atteindre un nid pour le fouiller, tirez dessus. Les biens qui s'y cachent ont alors de fortes chances de dégringoler à terre.
Je pense que vous n'allez pas beaucoup apprécier celui-ci. Vous serez encore plus déprimé et inquiet que vous ne l'étiez déjà après l'avoir lu. Je comprends, vraiment. Elles ont beaucoup trop de pattes et un arrière-corps palpitant, à la membrane semi-gélatineuse, composé ou non de matière cérébrale. Et, pour couronner le tout, elles aiment recouvrir de longues toiles visqueuses, les vieilles ruines et les viaducs. Rien de tout cela n'est amusant. Mais c'est le monde dans lequel nous vivons, les amis ! Si vous voulez survivre, vous devez être prêts à faire face à ce qui vous attend.
Elles comptent parmi les créatures les plus répugnantes des Terres désolées. À l'origine, ces cerveaux ambulants ont muté à partir de l'araignée recluse brune et, avec le temps, ont adopté une apparence plus épouvantable et vaguement psychédélique. Elles vivent solitaires ou en colonies, construisent souvent leurs habitats dans des ruines reculées et affectionnent les viaducs abandonnés. L'absence de prédateurs influence peut-être cela, mais des recherches plus approfondies sont nécessaires avant d'en arriver à une conclusion définitive.
Les immenses toiles et les œufs ronds et pâles qui jonchent leur territoire signalent leur présence aux humains attentifs. Se battre avec un groupe de radraignées n'est pas une mince affaire, mais le jeu en vaut la chandelle. Les artisans achètent tout, de la soie à la chitine et aux glandes épineuses de leur corps. Si un ou des chasseurs entreprennent de nettoyer un nid entier, le risque est important que cela se termine mal. Évitez-le si vous n'êtes pas préparé et noter l'emplacement pour le piller plus tard !
Mon conseil est d'essayer de déjouer leurs attaques et de les épuiser par des tirs soutenus. Elles sont plus lentes que d'autres mutants similaires, comme les radscorpions. Si vous parvenez à trouver des moyens astucieux de rester hors de leur portée tout en détruisant leur carapace, vous pourriez bien remporter la victoire.
Certains pensent que je n'étudie que les mutants. En réalité, j'ai passé de longues heures à éplucher de vieux textes universitaires et des revues scientifiques pour mieux comprendre le règne animal tel qu'il existait avant le largage des bombes. À bien des égards, la situation n'est pas très différente de celle d'aujourd'hui, même si, alors, les choses étaient juste plus simples. Comme, par exemple, le cerveau d'une créature ne pouvait se trouver hors de son corps.
L'océan Atlantique abrite de nombreuses créatures étranges et terrifiantes qui joueront à jamais les premiers rôles dans mes cauchemars. Parmi eux, une espèce de calmars, dont l'extérieur bosselé, mou, ressemble à un cerveau. On sait qu'ils errent le long des côtes de la Nouvelle-Angleterre et autres régions de l'est et seraient le fruit de l'altération d'encornets communs à nageoires courtes ou longues. Les géants mutants du Commonwealth sont des bêtes craintives. Vous pensez en apercevoir un dans l'eau à un moment donné, mais vous clignez des yeux et vous vous retrouvez face à un vide l'instant d'après. La fiabilité de votre perception n'est pas en cause.
Dans le Commonwealth, des rumeurs circulaient sur un Abri secret, situé à vingt lieues sous la mer au large de Boston, qui aurait hébergé un calmar doué d'intelligence. Je n'ai jamais rien constaté de tel chez les animaux observés. Mais je sais que Vault-Tec a été à l'origine de beaucoup de choses bizarres. On rapporte également l'existence d'un colosse équipé d'innombrables tentacules et même de quelques jambes humaines, qui aurait attaqué une colonie locale.
Les calmars mutants de l'Atlantique, plus communs et dépourvus d'intelligence, sont une source de matériaux très précieux si vous parvenez à en capturer. Les habitants de la Nouvelle-Angleterre considèrent leur viande comme un mets de choix par . Ils ont une prédilection pour les fosses océaniques profondes, ce qui les rend aussi difficiles à trouver qu'à chasser.
Je suis étonné que les écureuils soient une source de nourriture privilégiée dans les Terres désolées. J'ai déjà essayé d'en attraper quelques-uns, mais bon sang, ils sont sacrément rapides !
Les écureuils, également appelés graycureuils par certains, ont une taille comparable à leurs congénères d'avant-guerre. Ils ont cependant perdu tous leurs poils et possèdent désormais des yeux difformes et globuleux. Ils sont aussi communs aujourd'hui qu'ils l'étaient avant et constituent une source de nourriture importante dans les Terres désolées d'Amérique. Leur caractéristique essentielle est leur rapidité. Si vous les effrayez, ils disparaissent en un clin d'œil.
Inutile de vous dire que l'animal rôti sur un bâton est un classique de la cuisine locale. Si vous pouvez mettre la main sur l'une de ces bestioles, je vous le recommande vivement.
Je trouve toujours tragique que nos erreurs transforment une créature inoffensive et magnifique en quelque chose de terrifiant. Avant la guerre, les panorpes, ou mouches scorpions, n'étaient malveillantes que de nom. Aujourd'hui, nous sommes confrontés à l'un des plus redoutables insectes que ce désert ait jamais connus.
Ce sont des panorpes altérées par les radiations, qui possèdent un aiguillon d'où s'échappe un venin mortel et désorientant. Ils sont connus pour construire de grands ensembles de nids à terre et sur les murs, qui suintent d'une sève jaune vif voisine du miel. Lorsque l'on s'en approche, les darillons les défendent férocement.
Ils chassent souvent en essaims au vol irrégulier et combinent leurs efforts et leurs dards pour réussir leur assaut. Ils tournent autour de leur victime, l'attaquent en piqué et la choquent d'un coup sec avant de se dégager et laisser leur venin faire le gros du travail. On peut assez facilement venir à bout de cet insecte agile, mais fragile à condition de bien coordonner sa riposte. Je vous conseille plutôt une arme blanche ou contondante avec laquelle vous les frapperez lorsqu'ils s'approcheront trop près de vous.
Le darillon est une source de viande de qualité, et le chasseur collecte également son ardillon et son venin. Personnellement, je ne prendrais pas l'habitude de m'attaquer à leurs nids.
Ces bestioles ont été une calamité de tout temps. Venues d'outre-Atlantique, elles ont fini par se répandre sur l'ensemble du territoire américain au cours du XXIe siècle. Les bombes ne les ont même pas ralenties et elles ont pu devenir l'une des grosses nuisances des Terres désolées. Parfois, la vie n'est pas juste.
Même si la barre était basse, la punaise actuelle a réussi à se rendre encore moins sympathique que celle d'avant-guerre. Elle a survécu aux exterminateurs ET à la fin du monde, tout en infestant le pays entier. Elles se tiennent à l'écart et dans l'ombre, charognards et nécrophages, mais peuvent attaquer des proies vivantes lorsqu'elles sont affamées. On les trouve partout, mais elles préfèrent se terrer dans les ruines - où elles sont connues pour hiberner et... euh, se rassembler.
Elles grossissent plus que la plupart des autres insectes, sont assez radioactives, possèdent une morsure venimeuse et peuvent taper fort. L'homme aura des difficultés à les affronter, du fait des conséquences de tout contact avec ces biobombes ambulantes. Ayez toujours sur vous Radaway et antibiotiques si vous pensez que vous risquez d'en rencontrer. Vous vous épargnerez ainsi de véritables maux de tête (souvent au sens propre du terme).
Mon conseil est de les tuer rapidement ou de les éviter. Les punaises attaquent surtout si vous vous approchez, alors gardez vos distances, et profitez-en pour les abattre de loin. Les mines sont aussi un excellent moyen de s'assurer que ces créatures contaminées ne vous atteindront pas.
Les dindes sont une pierre angulaire de la culture et de la cuisine américaines. Finalement, tout s'est bien passé pour elles, non ?
La dinde était un grand oiseau natif des États-Unis. Elle constituait l'élément central de la fête d'avant-guerre connue sous le nom de Thanksgiving. Leurs populations n'ont pas été décimées au lendemain de la fin du monde. Les deux siècles qui ont suivi l'anéantissement atomique total leur ont permis de proliférer à l'état sauvage, même si c'était au prix d'altérations mineures au fil des ans. Si bon nombre d'entre elles sont victimes de mutants ou d'indigènes, on en trouve des groupes prospères qui glougloutent un peu partout dans les Terres désolées.
Ces volailles sont riches en viande, ce qui en fait des cibles de choix pour la chasse. Si vous et les vôtres cherchez quelque chose à manger en pleine nature, attraper quelques dindes égarées vous apportera toutes les calories nécessaires. Et si elles peuvent survivre dans ce merdier radioactif, vous le pouvez aussi !
Beaucoup d'oiseaux aquatiques du Commonwealth sont devenus des animaux terrestres un peu ridicules en perdant leur capacité de voler. Les radiations ont amputé la majeure partie de leurs ailes ou faire disparaître leurs plumes ce qui n'est guère étonnant lorsque l'on vit dans ou à proximité de plans d'eau fortement irradiés.
CANARDS
Leur vie au bord de l'eau a peu changé durant les deux siècles qui ont suivi la Grande Guerre. Les fortes radiations ont entraîné une diminution importante de plumes chez la plupart d'entre eux. Ceux qui peuvent encore voler continuent leur migration annuelle, tandis que les autres restent cloués au sol tout au long de l'année. Ils constituent alors des proies idéales pour les prédateurs, mutants ou humains.
OIES
On les trouve partout dans les Terres désolées, au voisinage de l'eau douce. Elles ont, elles aussi, perdu leurs plumes en quantité, les condamnant à rester sur le sol. Après les bombes, l'outarde a connu une mutation plus grave : elle s'est dotée de deux têtes supplémentaires. Les oies ont tendance à se comporter exactement comme leurs congénères d'avant-guerre - agressivité inutile et tout le reste. Malgré leur mauvais caractère, elles ne représentent pas une menace. Au contraire, elles constituent une bonne source de viande.
PLONGEON HUARD
Le plongeon huard est célèbre pour son chant étrange qui résonne en écho. La perte presque totale de ses plumes ne lui permet plus de voler. Ironiquement, on le chasse pour les quelques-unes malheureuses qui lui restent. Son cri obsédant peut être entendu dans toutes les zones humides du Commonwealth, ce qui ajoute à la nature inquiétante de ces régions sauvages et indomptées.
Les légendes se cachent dans les océans de notre Terre brûlée. Des choses bien plus grandes que ne peut le laisser supposer le mythe et je peux personnellement en témoigner. Les baleines-goules sont l'une de ces choses, et leur taille n'a d'égale que leur majesté !
Dans toute la Nouvelle-Angleterre, on entend parler de créatures gigantesques et inquiétantes qui rôderaient dans les profondeurs de l'Atlantique d'après-guerre. Ces Baleines-Goules, comme on les nomme, seraient de véritables monstres marins semant le chaos sur la côte et avalant les navires qui osent s'éloigner de la sécurité relative des bas-fonds. En réalité, les baleines mutantes de Nouvelle-Angleterre sont plutôt dociles et n'attaquent que si elles sont provoquées ou agressées. Cependant, on ne saurait trop insister sur leur aspect effroyable. Ne vous méprenez pas, les océans radioactifs de la planète recèlent des horreurs tout droit sorties de nos cauchemars les plus anciens. Et ces monstruosités mutantes tenteront certainement de faire des ravages sur les intrus et d'avaler les navires qui passent, mais les baleines goules ne seront probablement pas les auteurs de telles atrocités.
J'ai personnellement observé des groupes de baleines bleues et à bosse, de rorquals boréals et de cachalots au cours de mon séjour sur la côte est. La baleine à bosse, comme avant la guerre, est l'espèce la plus courante. Viennent ensuite les cachalots et les goules de mer, les puissantes goules bleues étant parmi les plus rares. Toutes les espèces présentent des mutations visibles, mais la plupart d'entre elles ont les mêmes comportements et les mêmes habitudes qu'avant-guerre. La plupart d'entre elles se déplacent dans l'océan en groupes appelés "pods". Leur régime alimentaire se compose soit de plancton et de petits poissons, soit de céphalopodes et d'autres animaux marins, selon l'espèce. Les cachalots, par exemple, sont des baleines prédatrices, tandis que les baleines bleues se nourrissent par filtration.
Une célèbre légende urbaine est associée à ces mammifères. Une " baleine goule bleue " mythique rôderait dans le port de Boston, peut-être avec des intentions malveillantes. Pour être clair, lorsque les habitants parlent de baleine bleue, je ne sais pas si l'intention est de la décrire en termes d'espèce ou de couleur. Quoi qu'il en soit, la Vieille Peg, comme on l'a surnommée, a fait l'objet de nombreuses histoires autour des feux de camp côtiers parmi les indigènes. Bien qu'importantes pour la culture du Commonwealth, il faut noter que ces histoires sont, à ce jour, sans fondements.
Le statut des yao guai - et les réactions qu'ils suscitent chez les voyageurs malchanceux qui tombent sur eux - n'a guère changé depuis la guerre. Cela est probablement dû au fait que les ours ont toujours été des bêtes incroyablement imposantes, avec ou sans mutation. Pour ma part, je trouve qu'ils ont perdu le côté sympathique de leurs prédécesseurs, comme si le vieil Atome avait décidé que tout devait maintenant être menaçant.
C'est un ours noir (Ursus americanus) altéré. Ce sont les descendants des personnes détenues dans les camps d'internement chinois dans l'Amérique d'avant-guerre qui lui ont donné son nom, qui signifie monstre ou essence démoniaque. Ils sont plus grands et plus féroces que leurs aïeux. Leur apparence est très souvent morbide - plus émaciés mais aussi beaucoup plus musclés et larges que l'ours commun -, ils ont un pelage clairsemé et sont couverts de stigmates des radiations. Certains spécimens ont le cuir si grillé qu'il les fait ressembler à des goules sauvages. Leurs cris et grognements sont plus rauques et gutturaux que ceux des ursidés non altérés, ce qui, là encore, rappelle la goulification observée chez l'humain.
Les yao guai sont des prédateurs tristement célèbres dans les Terres désolées, parce qu'ils défendent avec férocité leur territoire. Leur masse imposante leur permet de frapper fort, et la densité de leur peau les rend difficiles à tuer. Attaqué, l'animal se projette avec furie sur sa cible, ce qui donne à l'engagement un tour plus violent qu'avec les autres mutants, y compris les Écorcheurs. Il peut écraser sans peine la plupart des proies qui auraient échappé à sa colère, grâce à sa rapidité. Le meilleur moyen d'avoir une chance de survie est de vous équiper d'une armure assistée fortifiée et renforcée. C'est tout. Si vous faites moins, vous risquez d'enfreindre involontairement la règle la plus importante du camping : ne nourrissez pas les ours !
Malgré cela, les yao guai sont plutôt gentils avec les autres membres de leur espèce, ce qui implique que leur goulification ne les a pas rendus entièrement sauvages. Certains indigènes ont réussi à en apprivoiser, même si cela reste exceptionnel. Ne tentez pas le diable en vous y essayant.
Tout ce qui va suivre ressemble à une histoire à dormir debout. Nous allons plonger dans le cœur sombre des Terres désolées, et cela en vaut la peine. Souvenez-vous de votre lecture si vous vous retrouvez dans l'un de ces endroits reculés, dans l'une de ces ruines ou cavernes humides, toxiques, obscures, radioactives. Car c'est là que l'on peut rencontrer le sujet de cette entrée, tout ceci est bien réel. Et même si leur population s'est réduite à peau de chagrin, un seul est suffisant... pour ravager ce monde.
Beaucoup de légendes courent dans les étendues sauvages, notamment celle d'un apex prédateur d'origine extraterrestre, qui ne reçut son nom actuel qu'après l'affaire de Redding, il y a une quarantaine d'années. Dans la Great Wanamingo Mine de cette localité californienne, on exploitait des filons d'or avec un certain succès. Celui-ci fut de courte durée, car des bestioles particulièrement effroyables et méchantes décidèrent de s'y installer. Les esclaves qui y travaillaient (oui, c'était ce genre d'entreprise) furent forcés de dynamiter la place pour leur échapper. Les descriptions qu'ils en firent furent vagues et contradictoires ; grosses, puantes, avec des crocs, des tentacules... Ce n'est que lorsque quelqu'un fut chargé de nettoyer les liens qu'on en obtint une vision plus claire.
Ce dernier, nommé l'Élu - peu importe ce que cela signifie - en fit un massacre, et Wanamingo devint l'appellation générique de ces machines à tuer. Dans les jours qui ont suivi ce nettoyage, des collègues universitaires eurent accès à leurs cadavres et estimèrent être en présence de sujets d'expérimentation de la VEC. Pour eux, on avait créé ces animaux avant la Guerre et certains émirent l'hypothèse qu'on les avait dotés d'une horloge biologique qui les empêchait de se reproduire au-delà d'une certaine génération. Cette théorie s'est avérée aussi absurde dans la réalité que sur le papier. Depuis, divers spécialistes de la côte ouest ont déployé des efforts considérables pour retrouver les derniers wanamingos.
Nous disposons donc, grâce à eux, d'un portrait plutôt précis : vaguement reptilien, mais sans ressembler à quelque chose de connu, massif, bipède, avec de longs tentacules à la place des bras et une bouche géante garnie de dents acérées, tout ceci dans une carapace protectrice presque à l'épreuve des balles. Ils possèdent ni yeux ni organes sensoriels visibles, mais leurs facultés font penser qu'à leur façon, ils ressentent très bien leur environnement. Hyperagressifs et peu intelligents, ils sont toutefois aptes à une coopération réduite entre spécimens, ce qui laisse supposer l'existence d'un outil minimal de communication.
Les wanamingos ont beaucoup de points communs avec les Écorcheurs, à commencer sans doute par leur origine, programme de recherche militaire de l'armée ou d'une faction type Enclave. Ils auraient excellé dans le combat de tranchée.
Ils sont désormais plus rares dans les Terres désolées. Les rapports modernes font état de mutations, variations anatomiques et adaptations, comme ceux capables de prospérer en dehors de leurs habitats souterrains si la visibilité est faible et que la radioactivité est élevée. Certains auraient perdu leurs tentacules, chez d'autres elles auraient proliféré. Beaucoup de spéculations ici, car les observer in situ est bien sûr délicat et dangereux. Mais ils existent toujours, c'est certain. Je les ai vus de loin et j'ai entendu leurs appels lugubres.
N'oubliez jamais tout ceci. Et si un rugissement d'un autre monde retentit alors que vous explorez les profondeurs les plus sombres, fuyez. Reprenez vos esprits, puis posez-vous une question essentielle : êtes-vous assez compétent pour affronter les terreurs qui vous guettent ?
C'est quoi ça, un poisson, une grenouille, un autre truc encore ? Désolé, que mon approche soit si peu savante, mais ces bestioles me hérissent le poil. Depuis combien de temps hantent-elles la côte est et certaines parties du Midwest ? Des décennies ? Des siècles ? Et personne n'a jamais pris la peine d'effectuer une recherche approfondie sur leur lignée ou leurs origines ? Suis-je le seul à m'en préoccuper ? Eh bien, je suis sur le point d'en faire votre problème également. Allons-y.
Ce sont de grands mutants amphibies quadrupèdes aux membres allongés. Leur corps est recouvert d'écailles denses, de bernacles et d'excroissances osseuses. Leur tête évoque un croisement entre une grenouille et une baudroie, avec un "leurre" brillant accroché à leur crâne qui ressemble à l'illicium de cette dernière. Les deux espèces occupant des habitats assez semblables, on ne sait pas si le lophius peut descendre de l'une ou de l'autre. La première semble toutefois plus plausible, puisque certains spécimens d'amphibiens altérés, que l'on trouve dans les Terres désolées, possèdent des membres allongés, des dents pointues et des caractéristiques bioluminescentes et bioélectrogénétiques assez voisines. Eau douce, salée ou saumâtre, on les a observés partout. Ce sont prédateurs hyperagressifs qui se cachent parfois sous la surface, au milieu d'herbe aux leurres, pour surprendre leurs proies.
Le mystérieux Brouillard de Far Harbor pourrait être à l'origine de la mutation, mais la présence de la créature dans d'autres régions d'Amérique rend peu probable qu'il en soit l'unique source. L'océan Atlantique radioactif aurait également pu jouer un rôle. Et, si la théorie de la grenouille tient la route, nous serions alors en présence d'une transformation avancée de batraciens terrestres. Mais ce sont des spéculations à prendre avec des pincettes. Nous ne pourrons peut-être jamais tracer leur origine, mais c'est le cas de nombreuses espèces de l'après-guerre.
Nous savons par contre qu'ils sont redoutables au combat. Endurants et résistants,ces poissons-grenouilles encaissent sans broncher des tirs balistiques soutenus de qualité militaire. En outre, ils sont capables de régurgiter, allumer et lancer des boules de mucus enflammées sur leurs ennemis. Et leur morsure est encore pire, car leur mâchoire massive et leurs dents acérées ne sont pas là pour faire joli. Cerise sur le gâteau, leurs longues pattes arrière musclées leur permettent de se propulser à toute vitesse vers leur adversaire, ce qui donne une force immense à cette morsure.
Voici donc mon conseil pour tuer ces satanées bestioles. Soit vous les attaquez de front avec des armes lourdes, soit vous les tirez à distance avec des flingues genre gros calibre. Ils résistent plutôt bien aux flux d'énergie, alors ne vous embêtez pas avec des lasers ou du plasma. Gardez vos distances, restez à couvert et mobile. Le lophius ne se laisse jamais faire, surtout s'il est en groupe. Au final, vous devez les épuiser. Faites également attention où vous mettez les pieds ; ces boules de mucus continuent de brûler pendant une minute après avoir touché terre.
Pour ceux qui sont assez fous pour les chasser, ces créatures fourniront de la viande de la plus haute qualité en récompense de leurs efforts.
Surveillez vos arrières si vous décidez de nager dans des eaux peu profondes et troubles ou dans d'anciens récifs. Ces méchantes baudruches ont l'intention de réduire plus qu'un peu votre taille.
Ce sont des pieuvres mutantes qui portent des barbillons et des dards sur tout le corps. Bien qu'ils soient plus petits et moins menaçants que d'autres mutants aquatiques, un banc de barbiers peut constituer une menace mortelle. Avec leurs pointes et leur dard caudal aiguisé comme un rasoir, ils attaquent leurs proies jusqu'à ce qu'il n'en reste plus que des rubans sanguinolents. D'un point de vue anatomique, les barbiers ont quelques points communs avec les flottants. Les poches gonflables situées sur leur tête leur permettent d'ajuster facilement leur altitude dans l'eau tout en se propulsant vers l'avant à l'aide de leurs puissants tentacules. Ils ne sont cependant pas capables de flotter au-dessus de la surface de l'eau, ni de survivre sur la terre ferme.
Ils sont sont plus une nuisance à éviter qu'autre chose, mais constituent une bonne prise pour un pêcheur, à condition de bien le nettoyer avant cuisson. La viande de céphalopode est très appréciée dans l'intérieur des Terres et le barbier joue, comme les autres mutants marins, un rôle important dans l'économie des villes et colonies côtières. Pas très habile une fois sur la terre ferme, une attaque rapide et un coup unique suffisent à en venir à bout.
Rapides et mobiles, ils fendent les vagues à la vitesse d'une balle, leurs longues mâchoires souriantes garnies de dents tranchantes comme des rasoirs. Et ils peuvent même posséder quelques têtes supplémentaires. Comment ne pas les aimer ?
C'était un long poisson à nageoires rayonnées, connu pour son apparence redoutable et sa férocité. Opportuniste et charognard, il menait avant-guerre une vie solitaire dans la majeure partie des océans de notre planète. Il se nourrissait de céphalopodes et de poissons (dont certains étaient aussi gros qu'eux), traquant leurs immenses bancs argentés qui scintillaient sous les vagues, ou suivait les grands prédateurs marins pour dévorer leurs restes.
Aujourd'hui, le barracuda mutant est un chasseur que l'on trouve surtout près de l'équateur et peu dans les eaux septentrionales, comme celles de la Nouvelle-Angleterre. Désormais, il joue davantage la carte de l'embuscade et est très agressif. Doté d'une myriade de têtes garnies de dents et d'un corps fuselé conçu pour la vitesse, il est redoutable, connu pour frapper de nulle part en jaillissant des profondeurs obscures pour déchiqueter sa proie. Il n'est toutefois pas très résistant et un long combat en vient généralement à bout. Si un barracuda affamé vous assaille, votre meilleure défense sera toujours l'attaque. Ou de rester hors de l'eau. Sérieusement, pourquoi les gens vont-ils dans l'eau ?
Ces étranges petits aliens sont peut-être des charognards dans l'âme, mais ils savent mordre si on les pousse.
De ce que l'on sait d'eux, les chairs-loques ont muté à partir de l'une des nombreuses espèces de poissons que l'on observait dans les profondeurs atlantiques avant la guerre. Ils ressemblent vaguement à la baudroie, mais ne présentent pas les mêmes comportements que ces prédateurs embusqués. Eux rôdent sur le plancher océanique et mangent ce qui s'y trouve.
Sur la côte, ils constituent une véritable menace pour quelqu'un d'inattentif qui s'aventurerait dans l'eau. L'animal fréquente parfois les bas-fonds et ses dents tranchantes ainsi que ses puissantes mâchoires, peuvent faire très mal s'il se sent provoqué. Plus d'un îlien parti à la pêche à la palourde est revenu amputé de quelques orteils, voire d'une jambe entière ! Les chairs-loques n'aiment pas que l'on pénètre dans leur espace vital. Si vous vous en approchez de trop près, vous vous retrouverez dans un combat inattendu pour votre survie !
Ah, ces petits calmars effrayants. Ils seraient mignons s'ils ne ressemblaient pas à la tête coupée d'une ancienne divinité maléfique.
Les seiches sont des mutants qui évoluent dans les vagues de l'Atlantique Nord. On pense qu'elles ont évolué à partir de calamars ou de pieuvres parapluies. Ces petits céphalopodes bondissants vont et viennent dans les eaux peu profondes, à la recherche de petites proies. Elles constituent une source de nourriture de qualité pour l'homme et les prédateurs aquatiques. De près, elles sont à la fois agaçantes et adorables. Je suis partagé à leur égard.
Il n'y a pas grand-chose d'autre à dire à leur sujet. Ce ne sont que de petits bestioles inoffensives, pour tout ce qui est plus gros qu'elles, naturellement.
C'étaient autrefois des animaux magnifiques et respectés, en particulier la puissante manta. On voyait en elles les anges de l'océan, pas par leur comportement, mais par leur majesté. Malheureusement, cette époque est révolue. Nous n'avons plus, désormais, que ces monstres grotesques, tout en dents et yeux. Je suppose que c'est ainsi que les choses se passent de nos jours.
Les mantas parcouraient les océans avant l'apocalypse. Souvent associées à d'autres espèces marines, c'était un animal complexe et magnifique, véritable extraterrestre des profondeurs.
Les raies démons que nous connaissons aujourd'hui ont muté à partir de ces mantas d'avant-guerre. Beaucoup moins gracieux et surtout bizarres, ces cerfs-volants des mers rôdent dans les eaux libres, toujours à l'affût d'une proie à dépecer. Elles ne possèdent plus qu'un œil unique, trouble et cyclopéen, au centre de leur tête et des dents pointues et saillantes qui sortent de leur bouche. Leurs dards sont capables d'ouvrir des plaies profondes et de délivrer un poison redoutable à leurs cibles. Leur cuir est réputé pour sa résistance, à tel point qu'il est prisé par les collectionneurs.
On peut neutraliser les raies démons sans puissance de feu excessive. Tant qu'elles ne vous surprennent pas loin du rivage, elles ne sont pas une menace aussi grave qu'un apex prédateur marin tel le requin goule. Si vous en attrapez ou en tuez, sa peau correctement traitée peut constituer une protection très efficace pour un chasseur expérimenté. Des indigènes astucieux utilisent même parfois leurs dards comme armes.
Pensez au puissant Écorcheur. Maintenant, visualisez une chose qui LE MANGE, un prédateur des plus gros et plus méchants monstres que les Terres désolées recèlent. Fi de l'imagination, car il existe déjà. On l'appelle le rôdeur des brumes, et vous feriez mieux de prier pour ne jamais en rencontrer un.
Ce sont des crustacés mutants géants, résultat malheureux des radiations qui ont altéré les populations de crevettes de l'Atlantique. On les trouve dans les zones côtières et les îles, là où les nuages sont bas et les bancs de brouillard, qu'ils utilisent pour chasser, sont présents. Leur allure traînante leur permet de se déplacer à leur rythme dans les vagues ou dans les bois, mais ils accélèrent rapidement pour se jeter sur leurs proies. Animaux solitaires, ils traquent dans des régions isolées, mais verdoyantes, en tant que superprédateurs et émettent des sons graves et puissants pour se signaler.
Selon les autochtones, les rôdeurs quittent rarement le Brouillard et sont l'une des créatures les plus coriaces que l'on puisse y trouver. Des mutants redoutables comme les Écorcheurs, tendent à éviter ces cauchemars ambulants, qui règnent en maîtres sur toutes les horreurs qu'abritent les brumes. Ce sont des brutes imposantes qui font trembler la terre sous la violence de leurs coups. Leur carapace est aussi résistante que le blindage d'un vieux véhicule militaire de transport de troupes, et leurs pattes de crevettes sont bien plus rapides qu'elles n'en ont l'air.
Si vous avez besoin d'en abattre un, mettez toutes les chances de votre côté. Ne lésinez pas sur les moyens : armure assistée, armes lourdes, explosifs - prenez tout et défoncez-les avec. Ne leur laissez aucune possibilité de respirer ou de récupérer. N'oubliez jamais que vous êtes face au plus dangereux mutant de toute l'Amérique d'après-guerre.
Voici des crustacés qui peuplent les eaux et sont bien moins agressifs que les fangeux. Décapodes comme ces derniers, ils sont d'une famille différente, mais je n'aimerais pas plus me retrouver à l'extrémité de leurs pinces.
Les produits chimiques toxiques et les déchets nucléaires présents dans l'eau les ont fait grandir de la même façon que d'autres crustacés. Contrairement aux fangeux, elles ne chercheront pas à faire de vous leur repas, elles veulent juste qu'on les laisse tranquilles. La mutation n'a en rien changé leurs habitudes et comportements par rapport à l'avant-guerre. Elles chassent les créatures aquatiques plus petites, s'abritent à l'occasion sous des rochers et se défendent si nécessaire à l'aide de leurs pinces redoutables. Si vous ne les dérangez pas, vous n'aurez aucun problème avec elles. Mais si vous décidez de les harceler, vous découvrirez peut-être qu'elles ont la force et le courage de crustacés deux fois plus gros qu'elles.
J'ai croisé pas mal de ces bestioles dans mon existence. Et laissez-moi vous dire que je n'ai jamais vu quelqu'un crever aussi rapidement que ce pillard percuté de plein fouet par l'un d'entre eux. Ça a été instantané. Pas de cri, pas de douleur, juste le bruit sourd et humide d'un corps brisé et sans vie qui s'effondre sur la terre. Le gobeur a ensuite avalé le pauvre bougre en entier, ce qui est encore plus terrifiant.
C'est une salamandre mutante, variation géante de son homologue d'avant-guerre. Bipède, le gobeur se tient debout et se sert de ses pattes arrière pour courir. Tout porte à croire que la créature est le produit d'une exposition constante aux radiations. Repérés tant sur la côte est que dans le Midwest, ils ne sont présents que là où les conditions à l'origine de leur altération sont entièrement réunies. Le Brouillard de Far Harbor en est un exemple, ces bestioles étant générées en quantité lorsque les brumes sont les plus épaisses et les plus étendues. La créature ne cesse de grandir durant son existence, ce qui signifie que les plus massifs spécimens sont aussi les plus vieux.
Ce sont des prédateurs embusqués efficaces, qui se suspendent aux arbres et se laissent tomber sur leurs victimes qui ne se doutent de rien. Ils sont agressifs, résistants et rapides. Leur principale méthode d'attaque consiste à donner des coups de bélier et des coups de tête à leurs cibles. C'est comme si un train de marchandises entrait en collision avec vous. Ils ont aussi la faculté de se régénérer, ce qui les rend difficiles à abattre. Si vous devez les affronter, ne leur livrez jamais un combat loyal. Déjouez-les, trouvez un terrain plus élevé ou éloignez-vous pour ouvrir le feu sur eux à distance. Si vous vous retrouvez dans une situation où vous ne pouvez vous offrir aucun de ces avantages tactiques, investissez dans une belle et brillante armure assistée ou, si tout le reste échoue, prenez vos jambes à votre cou.
Si vous le chassez, ne négligez pas ses entrailles. Elles sont l'ingrédient vedette d'un excellent ragoût que les habitants de Far Harbor appellent "Bouillie de gobeur". De plus, si vous tombez sur un spécimen aux couleurs vives et à la morsure particulièrement acide, son venin vous permettra de préparer un breuvage unique en son genre. Ne me remerciez pas.
C'est ça le truc avec l'océan, toutes ces créatures terribles, répugnantes dont on parlait dans l'Ancien Monde qui rendraient fous les hommes si elles étaient réelles. Eh bien, elles existent vraiment. Là, sur nos côtes. J'en ai observé beaucoup et même rencontré les doux-dingues qui les étudient. Le problème, c'est quand ces bestioles ne se contentent pas de rôder dans les profondeurs abyssales de nos mers radioactives. Parfois, elles les quittent... et s'installent sur la terre ferme.
Ce sont les mêmes qu'avant-guerre, mais en format mammouth. Dépassant les humains en taille, ils ne peuvent plus abriter leur fragile abdomen dans la coquille vide d'un gastéropode. Alors, ils utilisent les carcasses des véhicules accidentés, s'y dissimulent et s'y embusquent. Les indigènes les craignent énormément, même s'ils sont rares à l'intérieur des terres. Immobiles et patients, ils se fondent si bien avec l'environnement désolé qu'ils peuvent surgir de leur "carapace" au détour d'une route, quand on s'y attend le moins.
Le meilleur moyen de traiter avec les bernard-l'ermite est de les repérer à l'avance et de les éviter. Vous voyez un vieux camion ou un van dont le châssis est percé d'un trou béant et dont l'intérieur déborde de saletés et de déchets ? Ne vous en approchez pas. Vous apercevez une poubelle anormalement étirée, couchée sur le côté et remplie d'ordures ? Reculez et faites un détour. Et si l'un d'eux arrive à vous surprendre, soyez mobile et battez en retraite. Ils sont lourds, imposants, mais aussi très lents et un sprint rapide vous mettra hors de danger.
Dans le cas où, pour une raison qui m'échappe, vous souhaiteriez braver un tel animal, munissez-vous de nombreuses munitions, car il est pratiquement indestructible. Affrontez-le dans un espace ouvert et reculez s'il avance. Vous n'aimeriez pas prendre un coup de ses énormes pinces qui suffirait à écrabouiller n'importe quel homme. Battez en retraite en maintenant un tir soutenu sur la moitié exposée de son corps. Au bout du compte,après moult balles dépensées, le bernard-l'ermite finira par s'effondrer.
Le butin qu'ils transportent dans leur "coquille" mérite souvent le détour. Leurs fourgons sont généralement remplis de marchandises de choix - ressources utiles, armes et armures -, mais également nains de jardin, pour lesquels ces monstres ont une certaine affinité. Enfin, la qualité de leur viande est l'une des meilleures qui soient, elle vaut presque l'immense effort déployé pour l'obtenir.
Nos océans caustiques et irradiés recèlent encore des merveilles, comme cette splendeur postapocalyptique, qui peut s'avérer mortelle dans certaines circonstances.
Elles sont issues d'aurélies qui ont absorbé beaucoup trop de rads. Leur rayonnement est si intense qu'on peut généralement les apercevoir depuis le rivage. Créatures dociles, elles n'hésiteront pas à partager leur vaste réserve de radiations avec vous. Préparez donc votre Rad-X si vous avez l'intention de partir à leur recherche !
Aujourd'hui, évoquons un autre titan. S'ils sont de taille raisonnable quand ils sont jeunes, les krakens deviennent de véritables cauchemars une fois adultes. Et je ne vous parle pas des bruits qu'ils émettent.
C'est l'une des créatures les plus dangereuses qui [/i]a émergé des profondeurs de l'océan, altération de la pieuvre commune ou du poulpe pygmée de l'Atlantique (cette dernière théorie, à laquelle je souscris, étant la plus répandue). C'est un gigantesque céphalopode recouvert d'une armure chitineuse, qui pourrait être le résultat de croisements fangeux dans lesquels l'ADN de plusieurs animaux se retrouverait. La mer est hélas un milieu privilégié pour ce genre de mutation, du fait de la pollution toxique causée par les mégacorporations avant la guerre. Mais nous n'avons aucune certitude concernant la portée de cette dégradation environnementale sur la faune.
Outre sa grosseur et sa carapace blindée, le kraken possède des tentacules munis de barbillons, une immense force physique et la capacité de passer des jours sur la terre ferme sans avoir besoin de s'immerger. Là ou dans l'eau, il chasse efficacement toutes sortes de proies, de préférence celles de sa taille ou en dessous. Ils peuvent être très vindicatifs pour des questions de territoire, à l'égard des fangeux ou d'autres titans, comme les cradpauds et les rôdeurs des brumes.
Vous éviterez la confrontation si vous le pouvez. Leur chant peut être entendu d'assez loin et ne pas s'en approcher est facile. Mais attention, ils savent tendre des embuscades. Ils s'immergent dans les bas-fonds ou se camouflent dans la boue et les rochers le long des plages, et attendent patiemment et immobile que s'approchent leurs victimes. Bien que moins résistant qu'un rôdeur, un kraken est très brutal en corps à corps. Si l'un s'attaque à vous, vous ne pourrez sans doute pas faire grand-chose pour vous en tirer.
La première fois que j'en ai vu un, j'ai vraiment cru que je devenais fou. Les flottants en général sont tout simplement les pires. Je veux dire, d'abord les vers plats, puis les lamproies, et maintenant les méduses ? Les radiations sont allées trop loin.
Ces flottants sont le résultat de l'exposition de méduses destroyers à la brume mystérieuse de Far Harbor. Les conditions uniques de cette altération font qu'il s'agit de créatures rares, que l'on voit peu en dehors du Brouillard. En raison de leur étrange lueur bleue, les habitants du port les confondent souvent avec des feux follets ou des fantômes. La vérité, cependant, est beaucoup plus prosaïque.
Les Destroyers sont des mutants électrogènes qui infligent à leurs proies une décharge étourdissante. Ces méduses pouvant flotter dans l'air et nager sous l'eau, elles sont des chasseurs compétents dans tous les environnements. Ce ne sont pas des créatures particulièrement robustes, donc un individu bien armé avec une bonne visée devrait être capable d'éviter de se faire frire.
Une bonne illustration du " pathétique ", mais l'animal se prête à l'élevage, à condition de pouvoir l'attraper et le garder en vie.
Deux siècles d'exposition à des niveaux élevés de radiations ont fait des ravages parmi les populations de poulets. Leurs ailes se sont atrophiées, leurs plumes ont disparu. Des cloques, des pustules et des plaies cutanées en forme de toile de radraignée marquent désormais leur corps.
Les radpoulets sont totalement dociles et ne représentent aucune menace.
Les atroces mutations interespèces rencontrées chez les fangeux ne se sont pas arrêtées à eux. La faune marine possède désormais son lot d'horreurs et si nous devions en tirer une leçon, ce serait de ne pas polluer les océans. Je sais que le mal est fait et que la morale de l'histoire n'est sans doute plus d'actualité, mais nous pouvons toujours agir pour que la situation n'empire pas.
Les requins-goules sont la principale mutation connue chez les squales, mais les profondeurs sont, hélas ! , riches d'autres abominations. Le radquin-marteau est un bipède, résultat du croisement entre son prédécesseur halicorne et des crustacés dégénérés, et est l'un des cas les plus étranges jamais documentés.
Heureusement, ils sont rares, localisés sur la côte est et, peut-être, dans l'ensemble de l'Atlantique. Ces dernières années, Far Harbor a attiré une population importante qui s'y est installée. Ils vivent dans le Brouillard, où ils disputent leur territoire avec les rôdeurs, les krakens, les wendigos et autres. Nul ne sait ce qui a déclenché cette migration dans ce coin isolé du Maine, mais je suppose que la brume persistante a joué un rôle majeur.
Là d'où je viens, on les appellerait fast-foods !
Les Leporades sont la version irradiée de la famille des Leporidae, les lapins de nos aïeux, dont ils se différencient par l'absence d'une bonne partie de leur fourrure, la présence de furoncles et de cloques sur tout le corps et de petites cornes qui leur poussent sur la tête. Ils ne présentent aucun danger et s'enfuient dès qu'ils se sentent menacés. Rapides et agiles, ils échappent aisément aux prédateurs et aux chasseurs.
Les indigènes, qui les nomment radlapins, adorent leur viande, même si chaque animal tué donne plus d'os et de peau que de chair, malheureusement.
J'ai vu de nombreuses bizarreries radioactives dans ma vie, mais aucun mutant à plusieurs têtes n'est aussi adorable.
Elles sont pourvues désormais de trois têtes et ont fait un retour en force, alors qu'elles étaient en voie de disparition avant-guerre. Leurs populations sont plus stables que jamais et elles constituent une source de nourriture vitale pour tous les prédateurs océaniques. On peut trouver, le long des côtes de Nouvelle-Angleterre, des tortues luths, caouannes, vertes ou bâtardes. Elles ont conservé la plupart de leurs caractéristiques physiques, ce qui permet de parfaitement les distinguer.
Si vous voulez vraiment chasser ces créatures douces et affectueuses, visez la tête ou les nageoires, car leur carapace est très résistante aux balles. Comme elles sont dociles et ne fuient les humains que si elles sont provoquées, vous pourrez aisément faire mouche, mais cela fera de vous... un gros connard.
Quand j'étais môme, elles étaient l'une des nuisances les plus courantes que nous rencontrions. Elles sortaient des bois et tentaient de se faufiler dans notre cabane. La bonne nouvelle, c'est qu'elles ne peuvent plus se cacher sous vos vêtements. La mauvaise, c'est que la maladie de Lyme est désormais le cadet de vos soucis.
Ce sont des versions XXL des parasites d'avant-guerre dont elles sont issues. Ces dernières étaient une menace, car, accrochées au corps de leur victime, elles suçaient en permanence son sang tout en lui passant éventuellement des agents pathogènes. Celles d'aujourd'hui sont bien trop grosses pour pratiquer de même. Elles sont devenues des pestes à huit pattes, qui cherchent à soumettre leurs proies avant de les aspirer, et elles comptent sur l'effet de surprise pour y parvenir.
Ne sous-estimez pas les tiques à cause de leur taille. Comme les sangsues, ces petits arachnides rusés régénèrent lentement leur santé au cours d'un combat en pompant le flux vital de leur adversaire. Elles peuvent aussi, à la façon des exploccinnelles, éclater à leur mort. Ces bestioles sont simplement répugnantes.
Ne réfléchissez pas si vous en croisez, servez-lui une bonne volée de plomb. Tout comme pour les punaises, le fusil est l'arme la plus efficace.
Rien de réel ou d'imaginaire ne hante autant les cauchemars des indigènes. Ces grandes créatures décharnées, capables d'accomplir des exploits en vitesse et en force, sont les véritables croque-mitaines des Terres désolées. La mort attend qui est assez fou pour les combattre, et ceux qui sont assez dégénérés pour devenir une telle monstruosité mèneront une existence torturée. Toute la noirceur et la méchanceté de l'humanité sont condensées ici.
Créature mystérieuse, on sait désormais que nous sommes en présence d'humains qui ont volontairement muté. Personne ne sait ce qui pousse un individu ordinaire à devenir l'une de ces aberrations, mais le cannibalisme joue un rôle crucial dans cette transformation. Certains ont émis l'hypothèse que se pourrait être une forme remarquable de goulification, car les Wendigos vivent à l'occasion parmi des meutes de férals, voire les commandent. Ils sont présents sur tout le territoire des États-Unis et peut-être au-delà, mais leur rareté et leur nature recluse ne rendent pas facile une connaissance précise de leurs habitudes.
Ils sont grands et pâles, possèdent des yeux enfoncés et d'immenses griffes acérées, des membres allongés, des dents pointues et saillantes et une tête déformée. Sur deux jambes ou quatre pattes, ils se déplacent très rapidement. Bien que sauvages, certains peuvent se parer d'accessoires étranges, comme des crânes d'animaux ou de mutants, des colliers ou des bijoux simples, ou encore de vieux vêtements. Personne ne connaît la raison d'un tel comportement, certains y voient le fragment d'humanité qui resterait dans la bête. Comme toujours, ces hypothèses sont à prendre avec des pincettes.
Les Wendigos sont un immense danger lors d'un combat. Leur cri strident glace le sang de leur adversaire, et un seul coup de leurs mains déformées et griffues produira des dégâts impressionnants, y compris sur les mutants les plus imposants. Vifs, adroits, ils peuvent se camoufler brièvement en cas de détresse et disposent d'un poison puissant. Beaucoup sont très radioactifs, ce qui signifie que le simple fait de se trouver à leur contact constitue un risque pour la santé. Ils se régénèrent en étant exposés aux radiations, à l'instar des goules et du mythique wanamingo. S'ils ne peuvent pas gagner un combat, ils feront un malheur en s'effondrant (et ne me parlez pas des colosses wendigo ! ) Bref, ils peuvent prétendre au titre du salopard le plus dangereux des Terres désolées.
Elles ont toujours été de petites impérialistes agaçantes, mais maintenant, au lieu de voler votre nourriture, elles risquent de vous prendre VOUS.
Elles sont un fléau que l'on retrouve dans la plupart des Terres désolées. La plupart de ces abominables arthropodes appartiennent à l'ordre des Hyménoptères, à la famille des Formicidés et au genre Camponotus. L'exposition prolongée à des niveaux élevés de radiations leur a permis d'augmenter considérablement leur taille, certaines sont aussi grandes que des radscorpions, d'autres à peu près comme des radcafards. Selon les spécimens, vous les verrez irradier alentour ou cracher du feu. Certaines variantes minuscules sont capables de voler et vous assaillent tels des frelons en colère lorsqu'elles sont menacées.
Chacune joue un rôle différent au sein du groupe. Les fourrageuses parcourent les décombres à la recherche de nourriture et sont les plus faibles. Les ouvrières rassemblent les aliments et effectuent le travail, tandis que les soldats défendent leur territoire et affrontent les dangers. Enfin, la reine est la garante du bon fonctionnement de l'ensemble. Géante et massive, elle est pratiquement impossible à tuer. Heureusement, car, sans elle, la colonie s'affaisserait et risquerait de mourir.
Les fourmis, volantes ou normales, de Nuka-World sont plus petites. On les trouve patrouillant autour de leur nid, se cachant à l'intérieur ou se tenant au sommet. Elles ne représentent une menace pour les habitants des Terres désolées que si elles sont surprises. Évitez leurs monticules chaque fois que vous les repérez, vous n'aurez pas ainsi à les affronter.
Êtes-vous prêt à affronter une nouvelle terreur paralysante qui se cacherait sous terre ? Je peux témoigner de la peur viscérale qui nous saisit lorsqu'une bande de ces galapiats jaillit du sol et s'abat sur nos petites chevilles délicates. Ils ne sont certes pas très robustes, mais là n'est pas la question. Ce qui compte, c'est que des cauchemars mutants évoluent juste sous nos pieds, et ça, c'est moche.
C'était, à l'origine, une petite espèce aquatique que l'on trouvait dans les bas-fonds. Les vers de sang mutants de Nouvelle-Angleterre ont lentement migré vers la terre ferme. Ils sont désormais partout, depuis les plages jusqu'aux sous-sols les plus poussiéreuses de l'intérieur. L'adulte peut être aussi grand qu'un humain, avec des épines saillantes qui dépassent de leur dos et une quadruple mâchoire garnie de dents effilées.
Malgré leur changement total de forme et leur adaptation à ces nouveaux habitats, ils ont conservé les capacités d'enfouissement de leurs ancêtres et sont devenus habiles à percer le terrain difficile des Terres désolées. Leurs larves se nourrissent des cadavres de créatures plus grosses, comme les brahmines, dans lesquelles elles peuvent croître en toute sécurité. Si quelque chose s'approche de l'un de ces cadavres gonflés de pourriture, elles en sortent alors et attaquent.
Les adultes engagent leurs proies en se dirigeant vers elles à grande vitesse. Leurs mandibules sont leur arme principale, et elles mélangent coups de patte et morsures. Leur venin est puissant, mais pas aussi mortel que celui du radscorpion. Les vers de sang ne sont pas particulièrement résistants et un traumatisme corporel infime est souvent suffisant pour en disposer. Dans l'ensemble, leur niveau de menace est minime et ils sont surtout efficaces en tant que prédateurs embusqués.
Ceux-ci s'énervent facilement sans raison. Sérieusement, ils chargent à chaque fois.
C'est un ruminant à deux têtes, qui ressemble beaucoup à la brahmine. Il possède de grandes oreilles, une peau lisse, un large assortiment de cornes, mais pas de mamelles gonflées et bulbeuses. Ils sont issus d'une mutation du buffle africain qui était exhibé à l'Aventure Safari de Nuka-World. C'est un animal peu altéré dans son apparence, mais il est devenu terriblement agressif.
La moindre odeur étrangère, celle d'un humain en particulier, déchaîne tout le troupeau qui charge sans crier gare. Certains indigènes se sont échinés à les dresser et même à leur faire porter un bât, mais c'est loin d'être une pratique courante.
Teigneux et robustes, les brahmiluffs n'en sont pas moins des proies pour les nombreux prédateurs du parc. Les Férogator, vers de sang, piranhas mutants et d'autres encore sont connus pour s'attaquer à eux. Si vous en croisez un, ne le sous-estimez pas. C'est un buffle à deux têtes qui se bat... comme un buffle à deux têtes.
Je sais ce que vous pensez. Monsieur Lincoln, croyez-vous que je vais avaler qu'une telle créature peut constituer une menace mortelle dans les Terres désolées ? À cela, je réponds deux choses. Premièrement, surveillez votre ton - on n'attrape pas les mouches avec du vinaigre ! Deuxièmement, vous n'avez jamais vu un grillon cornu géant s'enfoncer dans le plastron blindé d'une unité T-51, à la grande détresse de son occupant. Moi, oui. Alors, silence, et commençons.
Ils sont beaucoup plus gros que leurs homologues (Gryllidae) d'avant-guerre. Carnivores et de la taille d'un chien, ils agressent à vue. Leur coloration délavée leur permet de se fondre facilement dans l'environnement grisâtre qui est désormais le nôtre. C'est par les stridulations qu'ils émettent lorsqu'ils sont dans leur tanière qu'on peut surtout les détecter.
Les grillons des grottes attaquent à l'aide de leurs mandibules tranchantes et d'une corne saillante au centre de leur tête. Ils sont résistants aux armes balistiques et énergétiques et vous tapent comme un camion. Ils sont téméraires et prêts à se propulser vers leur victime grâce à leurs puissantes pattes arrière, ce qui leur permet de combler facilement l'écart lors d'un combat. Ils n'hésitent pas à s'en prendre à des proies plusieurs fois plus grosses qu'eux et en sortent souvent vainqueurs.
La meilleure façon d'affronter cet insecte meurtrier est de lui estropier les membres. Ceci réduit considérablement sa vitesse de déplacement et l'empêche de se rapprocher. Ne vous faites pas surprendre, le pantalon baissé, par un groupe de ces bestioles ! Dans ce cas, mon unique conseil est d'utiliser les précieuses secondes qui vous restent à vivre pour finaliser votre testament.
Si mignonne, si colorée, si... étrangement terrifiante.
Les grenouilles de Nuka-World dépassent en taille leurs homologues d'avant-guerre. Échappées de l'Aventure Safari, les radiations leur ont conféré des membres allongés et des proportions altérées. Leur robe emblématique et colorée est restée intacte, tout comme leur puissant venin, qui intéresse tous les pillards du parc.
Ne tentez pas votre chance avec ses énormes fauteurs de séismes, pointus et recouverts d'une peau calcifiée coriace. Sérieusement, j'ai vu un solitaire se débarrasser d'un groupe de pillards et ce n'était pas joli joli.
Avant-guerre, ceux d'Afrique étaient les plus grands mammifères terrestres, mais ce n'est plus trop certain aujourd'hui. Leur apparence générale est restée la même, mais les radiations les ont quand même affectés. Leur peau rosée est couverte de furoncles, et les plus massifs et les plus âgés d'entre eux peuvent arborer quelques paires de défenses supplémentaires.
Comme beaucoup d'autres mutants qui errent dans Nuka-World, les éléphants du parc étaient à l'origine entassés dans l'Aventure Safari. Soit quelqu'un les a libérés dans le chaos apocalyptique, soit ils ont eux-mêmes échappé à la captivité. Puissants et tranquilles, ils ne seront un danger que si vous les contrariez. Ne leur cherchez pas de poux entre les défenses et ils vous laisseront en paix.
On ne s'y habitue jamais. C'est un cauchemar de muscles, dents et yeux qui fiche la chair de poule. À Nuka-World, un jour, j'ai observé un de ces monstres s'en prendre à un malchanceux et personne alentour n'a levé le petit doigt. Un des voyous qui se trouvaient à proximité rigolait même de voir ce pauvre type se faire déchiqueter et dévorer, un rire gras comme après une bonne blague. Je lui ai fait part de mon dégoût et il m'a répliqué que c'était ce qui attendait les esclaves et leur soif de liberté : "sans leur collier, ils marchent trente pas hors de la ville et deviennent de la chair à pâté". J'ai alors demandé à une autre qu'elle était cette chose. Elle a cessé un instant de rouler sa mixture d'herbes dans la page d'une vieille brochure et, d'une voix chantante derrière son grand sourire jaune, m'a répondu "empaleur", tout en mimant la façon dont les mâchoires de la bête se refermaient sur sa proie. Je ne peux m'empêcher de souhaiter le pire à tous les pillards de ces Terres.
Ce sont de grands félins très altérés, au point qu'on ne peut être sûrs de leur origine : lions, tigres ou autres échappés des zoos locaux ou plus prosaïquement cougar d'Amérique du Nord. Tout est possible, car des preuves existent à l'appui de chaque hypothèse. Ils ne ressemblent que vaguement à des chats, avec leur pelage clairsemé, leur forte musculature et leurs mâchoires surdimensionnées dotées de dents en forme de lance. Les oreilles et le museau sont absents, ce qui donne à leur tête cette apparence quasi squelettique, sur laquelle sont fichés six yeux fonctionnels - trois de chaque côté. Personne ne sait si cela explique l'efficacité de l'empaleur en tant que prédateur.
Leurs rares spécimens se trouvent principalement dans le désert, loin des cités et des colonies de peuplement. Les anciens parcs nationaux et les réserves naturelles ou encore les ruines de vieilles villes si elles sont abandonnées ont leur préférence. Ils évitent toute cohabitation avec l'humain ou d'autres mutants de grande taille avec qui ils devraient entrer en compétition. De ce que j'en ai vu, ce sont des chasseurs solitaires, prudents, mais intrépides et impitoyables lorsqu'ils se sentent menacés. Ils n'attaquent pas à vue, sauf si l'on vient trop près et ils n'hésitent pas, dans ces conditions, à s'en prendre à des adversaires plus gros qu'eux.
Je vous conseille donc, vous l'aurez compris, de ne pas vous approcher d'un empaleur, même pour seulement observer son étonnante apparence, au risque de vous faire déchiqueter par sa violente morsure. En cas d'affrontement, gagnez un terrain élevé qu'il ne pourra pas atteindre en cas ou trouvez un espace fermé qui vous en protégera. La bête est coriace et tenace et une armure assistée ne sera pas de trop si vous CHERCHEZ à le chasser ou le combattre. Sans cela, vous finirez comme ce malheureux à Nuka-World : jouet à mâcher de taille humaine.
Si l'on pouvait ne pas avoir à se soucier des reptiles préhistoriques partout où l'on se rend. Avant-guerre, l'écologie des crocodiliens était beaucoup plus raisonnable.
FÉROGATORS
Le Férogator est un mutant unique, peut-être expérimental, que l'on trouve à Nuka-World. Selon les habitants, il serait un croisement entre l'alligator américain et l'Écorcheur. Je ne vois pas trop comment cela serait possible, car ils ne s'apparentent ni aux autres crocodiliens ni aux nombreuses variantes d'Écorcheurs connues. Mon hypothèse actuelle est que leur origine serait liée à un projet financé par le gouvernement, qui aurait pris place à l'Aventure Safari. J'ai découvert quelques notes et holobandes qui faisaient allusion à des opérations secrètes à Nuka-World, et je suis prêt à parier que les réponses à ce mystère se trouvent dans cette attraction. Mais ces satanées bestioles y patrouillent et je ne peux, du coup, y suivre cette piste.
Les Férogators se comportent comme des Écorcheurs, tout en étant plus petits et beaucoup moins puissants. Ils sont particulièrement voraces et mettent à rude épreuve les écosystèmes du parc. Ils représentent une menace majeure pour les occupants humains. La stratégie pour les abattre est simple. Visez la tête ou l'estomac pour un maximum de dégâts, et handicapez les pattes pour les tenir à distance.
GUEULE DES MARAIS
De nombreuses variantes de crocodiliens sont présentes dans le sud, descendants directs de l'alligator américain. Du fait de l'augmentation des températures, des créatures à sang-froid ont migré loin de leurs habitats traditionnels, comme cette gueule des marais lourdement mutée qui a pu s'installer dans différentes zones humides, jusque dans l'ancienne Géorgie, l'Alabama, le nord du Kentucky et même une partie du Maryland. Animaux d'eau douce, ils ont investi marigots, tourbières et marécages, d'où leur nom.
Ils sont généralement plus gros que les Écorcheurs, mais la nature ne les a pas conçus pour être des chasseurs tueurs aussi efficaces que ces derniers. En cas de querelle de territoire, c'est bien souvent les gueules des marais qui sont perdantes, ce qui explique qu'on les trouvera plutôt aux endroits où les autres ne sont pas. La pression qu'exercent les Écorcheurs sur les grands mutants qui occupent des niches écologiques voisines ne fera que s'accentuer avec le temps, et je prédis que ces crocodiliens géants disparaîtront rapidement s'ils ne peuvent s'adapter. Mais pour l'instant, ils restent une menace réelle dans le sud des Terres désolées.
Celles de mes vieux livres d'images étaient bien plus gracieuses. Quelle déception !
C'est l'une des nombreuses espèces d'antilopes du genre Gazella, mammifères véloces et herbivores originaires du continent africain. On dit qu'elles pouvaient courir en accélérant jusqu'à 100 km/h ! Pour ceux qui n'ont pas été éduqués dans les anciens systèmes de mesure, c'est vraiment très rapide.
Celles de Nuka-World sont des versions altérées de l'animal d'avant-guerre. Après deux siècles d'exposition aux radiations, elle a muté et s'est dotée d'une tête et de deux pattes supplémentaires, comme les radcerfs. Ces appendices additionnels sont trop courts pour toucher le sol, et leurs yeux sont voilés, gonflés de chair et à peine visibles. Ce n'est pas très joli à voir.
On les trouve un peu partout dans le parc, mais le plus souvent près de l'Aventure Safari. Elles vivent en petits troupeaux de trois ou quatre spécimens, sont craintives et s'enfuient à la moindre menace. Elles sont beaucoup plus dociles que les radcerfs et ne s'alarment pas en présence de l'homme.
Les grayzelles sont les proies les plus courantes du lieu. Elles constituent une source de protéines inestimable, nourrissant tant les prédateurs mutants de Nuka-World que ses occupants humains.
Avant la Guerre, c'était la créature terrestre la plus grande de la planète. Je n'aurais jamais imaginé en rencontrer un jour, ce qui était un peu stupide de ma part compte tenu du nombre de zoos que comptait l'Amérique avant les bombes. Or, on trouve des animaux exotiques partout, des kangourous à cornes du Sud-Ouest aux komodos mutants du Midwest, c'est un véritable safari nucléaire !
Celles de Nuka-World sont restées inchangées par rapport à leurs ancêtres africaines, toujours ces herbivores à long cou dont nous avons tous entendu parler. Hormis les dommages évidents causés par les radiations, ces gentilles géantes ont le même mode de vie qu'il y a 200 ans.
Elles se sont échappées de l'Aventure Safari et les pillards du Parc les chassent désormais pour leur cuir et leur viande. C'est particulièrement vrai pour les membres de la Meute, qui adorent le motif tacheté et unique de leurs robes.
Massifs et d'apparence bourrue, ils sont les mutants les plus sympathiques de Nuka-World. Ils le sont même plus que la plupart des habitants.
Les gorilles étaient de gros singes herbivores, vivant principalement sur le sol et originaires des forêts tropicales de l'Afrique équatoriale. On divisait le genre Gorilla en deux espèces, de l'Est et de l'Ouest, ainsi qu'en plusieurs sous-espèces. On sait que leur ADN diffère peu de celui de l'homme. Ils étaient en fait nos plus proches parents et les plus grands des primates.
Les spécimens d'avant-guerre enfermés à l'Aventure Safari, dans le parc de Nuka-World, ont subi une goulification mineure. D'apparence très similaire à leurs prédécesseurs, ils présentent néanmoins sur le corps des croûtes, des égratignures et d'autres signes de dommages causés par les radiations, ainsi que des plaques de fourrure manquantes. Leur face est rude et abîmée, avec de nombreuses macules et des plaies suintantes. Les yeux d'un goulerille sont très sombres, donnant l'impression que les pupilles sont absentes.
Ce sont des bêtes naturellement passives, qui n'attaquent que si elles sont provoquées. Toutefois, lorsque l'un retourne à l'état sauvage, il redevient plus territorial et agressif. On peut également les apprivoiser. Les pillards du parc les capturent et les entraînent au combat, pour les jeux dans leurs arènes.
C'est réellement déprimant d'errer la nuit sur un sentier et d'entendre leurs ricanements au loin. Dans l'obscurité, vous ne pouvez jamais savoir où elles se trouvent ni combien de temps il vous reste avant leur attaque. Et le pire, c'est que lorsqu'elles frappent, elles semblent toujours venir de toutes les directions. Vraiment, les Terres désolées sont un endroit magique.
Ce sont des prédateurs originaires d'Afrique. Avant la guerre, elles constituaient un élément unique et vital de la plupart des écosystèmes du continent. Elles présentent des comportements, des traits et des caractéristiques semblables aux canidés, mais elles appartiennent à la famille des félins. Elles étaient également bien connues dans la culture populaire à cause de leur ricanement.
Après la chute des bombes, ces gigantesques gremlins se sont échappés de l'Aventure Safari et se baladent maintenant dans tout Nuka-World. Elles sont rapides - vraiment - mais aussi assez lâches comparées à des mutants carnivores du même genre. Une meute peut certainement vous submerger et vous devez donc agir avec prudence, mais c'est en compagnie d'autres prédateurs qu'elles sont les plus dangereuses. On les voit parfois se regrouper avec des chiens courants sauvages ou des loups, et elles agissent alors comme des renforts véloces et beaucoup plus coriaces.
Parfois, je ne suis pas fan de la façon dont les gens baptisent ces nouvelles espèces qui peuplent les Terres. Je ne suis pas un génie de la langue, mais je trouve absurdes certains changements. Pourquoi les habitants de la Floride ont-ils abandonné la première syllabe du nom de cette créature emblématique de leur région. Comment réagiraient-ils si nous les appelions "Ridiens" ?
Ce sont des oiseaux aquatiques fortement irradiés qui se sont échappés de l'Aventure Safari. À première vue, ils ressemblent beaucoup à des flamants ordinaires, mais en y regardant de plus près, on constate que les radiations leur ont conféré une paire d'yeux supplémentaire. Cela leur donne une apparence légèrement inquiétante, mais ils ne représentent une menace pour personne. Les pillards de Nuka-World chassent les mants pour le plaisir.
Il y a une quinzaine d'années, je voyageais avec une caravane commerciale. J'avais l'intention de mener des recherches sur le terrain concernant une espèce de dragon de Komodo mutant qui vivrait dans le Midwest. À l'époque, j'étais plus jeune et un peu plus vif et j'étais prêt à rencontrer à peu près n'importe qui m'offrant un peu de chaleur et une bonne conversation. J'ai même croisé mon premier fan au cours de cette expédition. Ah, les souvenirs ! Imaginez ma surprise et ma poussée de nostalgie lorsque j'ai découvert pour la première fois les varans mutants de Nuka-World ! C'était eux, ces lézards que je cherchais il y a si longtemps ! C'est un spectacle impressionnant - à contempler de loin, exclusivement.
Les varans sont de grands reptiles qui vivaient, avant-guerre, dans la zone Aventure Safari. Les radiations ont provoqué un cas extrême de gigantisme dans l'anatomie de ces beautés exotiques. Je ne peux être certain de l'étendue du phénomène, mais j'ai vu plusieurs spécimens d'une taille supérieure au puissant yao guai. C'étaient des prédateurs efficaces qui poursuivaient activement leur proie et possédaient un métabolisme élevé, attributs qui n'ont pas disparu parmi les animaux du parc. Des 80 espèces présentes avant la Grande Guerre, on n'en retrouve que quelques-unes chez ces mutants. Ils semblent principalement descendre du varan du Nil et du varan d'eau asiatique, quelques autres ressemblent plutôt à ceux du Bengale. Certains, plus robustes, arborent des excroissances osseuses à la suite de leurs altérations.
Ceux de jadis étaient originaires des continents africain, asiatique et océanien, ce qui ferait de ceux de Nuka-World des invasifs. D'après mes observations, ils s'intègrent assez bien à l'écosystème du parc et je n'ai pas constaté de frein à ces populations désormais indigènes. Mais personne ne sait vraiment comment et dans quelle zone écologique ils ont évolué au cours des 200 dernières années. Pour la sécurité des habitants des Terres désolées, espérons que ces monstres à langue fourchue ne s'éloignent pas trop de chez eux.
Je conseille à toute personne qui en rencontrerait un de garder ses distances. Ce sont de redoutables combattants, très puissants, extrêmement résistants et leur salive est à la fois radioactive et corrosive. En résumé, ce sont des tanks qui frappent fort, encaissent des coups de niveau militaire et possèdent une morsure qui a autant de chances de vous couper en deux que de vous faire tomber quelques heures après les faits. Ces méchants gaillards pourraient bien figurer dans mon top 5 des bestioles à éviter. Alors, si vous en croisez un bronzant au soleil, laissez-le. Si le destin ne vous offre pas cette possibilité, sortez le meilleur outil de votre paquetage, visez la tête ou les jambes et priez pour un miracle. La viande, la peau, les glandes salivaires et peut-être même les organes se vendront très cher ou auront une utilité pratique si vous réussissez à survivre. Lorsque l'on tombe sur un prédateur aussi parfait, le scénario est du type "ne pas gaspiller pour ne pas manquer".
Si j'avais reçu une capsule pour chacune de mes rencontres avec une espèce, fruit du croisement entre un mammifère et un serpent, je serais riche d'au moins deux capsules. Et même si cela ne semble pas énorme, c'est très étrange que cela se soit produit deux fois.
Ce sont des mutants rares et dangereux nés de l'union contre nature d'un serpent à sonnette et d'un grand félin. Leur origine géographique est inconnue et ils seraient, selon les occupants actuels de Nuka-World, apparus sans crier gare, un peu comme les Férogators. Au sommet de la pyramide alimentaire, ils rôdent dans les collines et les étendues sauvages autour des attractions.
Leur mâchoire vigoureuse et leur puissant poison sont les armes qu'ils opposent à leurs proies potentielles. Les pillards essaient d'éviter le plus possible les noctuchasseurs, mais les embuscades occasionnelles de ce prédateur robuste et furtif sont une composante indissociable de la vie dans le parc. Si vous devez en combattre un, inversez les rôles et tentez de le surprendre avant qu'il ne vous voie. Visez la tête et restez en hauteur. Ils sont coriaces, mais pas invincibles.
Je les déteste. C'est peut-être à cause d'eux que je ne nagerai plus jamais.
Issus des zoos, aquariums ou animaleries tombés en ruine durant le conflit, ce sont des carnivores qui ressemblent beaucoup à ceux d'avant-guerre, mais en plus gros et plus voraces. J'ai pu observer des spécimens noirs et ceux à ventre rouge, des pirayas et quelques autres variétés communes. C'était une espèce d'eau douce originaire des bassins de l'Amazone et de l'Orénoque. Certains avaient pu faire leur chemin jusqu'à quelques plans d'eau du sud des États-Unis, mais les cas étaient assez rares pour qu'on ne les considère pas comme invasifs, même s'ils en avaient le potentiel.
Même si la majorité de la sous-famille des Serrasalminae dont ils font partie était herbivore ou frugivore, c'est l'implacable carnivore qui nous vient à l'esprit. Cachés dans la végétation, ils tendent leurs embuscades, et des bancs entiers se jettent frénétiquement sur les proies qui passent à proximité. En cas de famine, comme le Pygocentrus nattereri d'antan, ils sombrent dans le cannibalisme et dévorent d'abord les plus faibles. Ils dominent généralement les systèmes d'eau douce où on les trouve, sauf si leurs prédateurs naturels, fangeux ou ravageurs, sont présents.
Au cours de mes voyages, je n'en ai découvert qu'à Nuka-World et quelques populations clairsemées au Texas et dans le Grand Sud. Vous n'en croisez donc sans doute jamais, mais, dans le cas contraire, éliminez-les rapidement pour éviter toute prolifération potentielle. Leur présence prolongée dans les plaines inondables pourrait faciliter leur expansion dans des cours d'eau plus larges du Wasteland. Si vous tombez sur un étang ou un lac infesté, faites le nécessaire pour les détruire en veillant toutefois à ne pas endommager l'écosystème dans son ensemble. Surtout, soyez prudent lorsque vous déciderez d'aller nager dans les Terres désolées. On ne sait jamais ce qui se cache là-dessous !
Eux, je les aime beaucoup. Ils apportent un peu de couleur à ce monde terne.
Les Ararads sont des perroquets d'Amazonie mutants qui se sont échappés de l'Aventure Safari pendant la Grande Guerre. Bien qu'ils aient perdu la majorité de leurs plumes, celles qui restent peuvent se décliner en une gamme de couleurs vibrantes.
Ces minuscules carcasses irradiées ont tendance à se tenir à l'écart, parcourant le parc d'une façon assez erratique. Comme ils ne peuvent plus voler, ils sont des proies faciles pour les nombreux prédateurs locaux.
Ah, oui... le zèbre sauvage et majestueux. De quelle couleur est-il vraiment ?
Ce sont des équidés africains au pelage rayé noir et blanc caractéristique. On en connait trois espèces : de Grévy, des plaines et des montagnes. Ils partagent le genre Equus avec les chevaux et les ânes, que vous avez peut-être rencontrés au cours de votre séjour dans les Terres désolées.
Les spécimens de Nuka-World sont des évadés de l'Aventure Safari, comme la plupart des autres créatures exotiques là-bas. Ils errent en petits groupes dans le vieux parc d'attractions poussiéreux et broutent la végétation qu'ils peuvent trouver. Mis à part quelques dégâts mineurs dus aux radiations, ils n'ont pratiquement pas changé depuis la Grande Guerre. Les pillards les chassent pour se nourrir ou pour le sport, tandis que de nombreux prédateurs en font leur source régulière de protéines. On les voit divaguer un peu partout dans Nuka-World.
Les zèbres sont des animaux très dociles que certains locaux réussissent à domestiquer.
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